Avec ce tome 6, Arleston revient à son meilleur comme niveau, comme la présentation du Darshan au précédent l’annonçait. C'est le dernier album sombre du cycle, en tout cas aussi sombre que l'auteur sache faire. Nos héros sont désespérés, Thanos trône sur Eckmühl et le groupe se réduit de pages en pages, jusqu'à laisser Lanfeust seul dans la neige, épée en main pour protéger sa douce Cian
Ainsi le début de l'album est une descente en enfer, marquée par la trahison de Cixi et la séquence d'attaque du train qui mènera Hébus au bord du point de rupture. La suite se pose plus calmement au palais des dieux avec une narration très maîtrisée par Arleston qui réussit à ne pas casser le rythme, usant notamment d'un Swoog par ailleurs très réussi graphiquement parlant.
Après cet intermède plus détendu, permettant à l'auteur une brève réflexion sur la nature et le comportement des dieux, et surtout lui offrant l'occasion de placer quelques blagues plutôt inspirées, l'aventure reprend. Et idée brillante, Arleston offre enfin une conclusion négative à un album: la situation s'empire encore dans les ultimes planches.