God has return. God save us all.
Un Clive Barker ? Dans mon comics ?! Après des années de silence cinématographique et littéraire ? On ne peut qu'être alléché. Et pourtant, on sort de ce premier tome avec une petite déception. Peut-être est-ce l'effet Clive Barker, mais le borborygme qui sort malgré lui de la bouche du lecteur reste "mouibof...". J'imagine que si le scénariste avait été un quelconque tâcheron inconnu, le comics serait passé tout seul. Ici, sans être mauvais, on ne peut pas s'empêcher d'être déçu. Dieu est de retour et s'avère être un sérieux psychopathe avec des super pouvoirs. Contre lui, un couple de tourtereau niais qui ont l'air de vouloir sauver le monde grâce à la Force de l'Amour. Pour l'instant ils survivent, mais on se demande bien pourquoi. Quant au Dieu en question, il ne va pas bien loin non plus: un détraqué sanguinaire pour qui les hommes sont devenus des êtres mous et sans volonté parce qu'ils ont globalement arrêté de s'éventrer entre eux. Ça aurait pu être rigolo si le dessin divin (et non le dessein divin, hahaha) ne le rendait pas aussi gay friendly. Rien de mal à ça hein, si ce n'est que ça jure un tantinet avec les cadavres démembrés qui parsèment sa route et lui enlève franchement toute crédibilité de gros méchant. Le personnage du père en revanche est à creuser, ce vieillard autoritaire, farouchement athée et sans pitié qui se transforme en chiffe molle grenouille de bénitier quand Dieu est à ses côtés... comment va-t-il supporter ces deux facettes paradoxales de son caractère ? A suivre...
Bref, en un mot comme en cent, je lirais bien le tome deux pour voir où tout ça va mener, mais en attendant, ça casse pas 3 pattes à une brique.