Dans la catégorie des shônen à potentiel correct mais complètement massacré, il y a Code : Breaker, oeuvre d'Akimine Kamijyô succédant donc à Samurai Deeper Kyo. Les premiers pas du manga sont intéressants, assez sombres et dynamiques, et prennent pour thématique la société et la notion de Justice. Par la suite, nous partons dans un shônen de baston purement classique mais truffé de baston et développant un scénario conservant ses mystères et laissant croire que la mangaka sait où elle va.
Vers le quinzième volume, la débandade commence : Les power-up absurdes et incessants ont lieu, les pirouettes scénaristiques tombées du chapeau pleuvent et Kamijyô enrichit tellement son intrigue avec d'autres mécaniques que le scénario se perd complètement et n'a plus grand sens lors de l'arc final.
A côté de ça, certains personnages s'avèrent sympathiques mais d'autres franchement lourdingue et aux caractères stéréotypés au possible. On apprécie finalement Sakura juste pour ses forme chaleureuses (big up au scènes de fan-service pour ça), Heiké pour son ambiguïté massacrée dans le dernier opus, et les secondaires dont on oublie rapidement les noms tellement ils font des vas et viens dans l'intrigue.
Allez, apportons tout de même une qualité : Le dessin précis et détaillé de Kamijyô qui a le mérité de proposer de jolies demoiselles, des beaux gosses à tout va et des combats explosifs.
Code : Breaker, c'est typiquement la série classique qui avait du potentiel mais l'a gâché au fil des tomes pour fournir un récit complètement décousu et aux facilités narratives affligeantes, en adressant même un gros doigt d'honneur aux thématiques premières dans les derniers chapitres. A lire pour les amateurs de titres d'action standards qui n'auraient rien de mieux à lire.