Coeurs et esprits - DMZ, tome 9 par Kab
Brian Wood a décidé de passer à la vitesse supérieure et surtout d’en faire baver à son personnage. Il met le héros en plein doute et le lance dans une spirale de violence dont il n’arrive pas à se sortir devenant peut-être même pire que certains soldats. Il est confronté au regard de ses amis qui le quittent les uns après les autres. Le tout est fait avec un talent indéniable. Ce n’est pasen une fois mais par petites touches car on voyait déjà notre reporter sombrer petit à petit mais là, il fait un grand pas dans l’abîme.
La vie dans la DMZ est très peu exploitée et même si l’on peut voir de nombreux personnages secondaires, ils n’ont que peu d’importance dans cet arc.
Par contre, la vie de la DMZ en elle-même évolue énormément dans cette histoire et c’est très agréable. Wood semble avoir une idée directrice mais j’avoue ne pas encore bien la voir mais c’est diablement accrochant.
En dehors du côté fictionnel, le scénariste joue avec des choses qui pourrait arriver. Le coup de la bombe nucléaire et la réaction américaine peut faire froid dans le dos tant elle semble réaliste.
Au dessin, c’est le retour de Riccardo Burchielli pour un arc entier. Ca fait du bien de retrouver le dessinateur qui a profité de son temps de repos pour nous faire des planches bien plus agréable que les dernières (cf DMZ #06 : Un jeu sanglant). C’est dynamique, ça bouge bien, c’est plein d’arrière-plans. Par contre, les personnages changent un peu trop souvent de visages et l’encrage plus gras n’aide pas forcément.
Mon avis : Je dis souvent que chaque tome de la série est indispensable et c’est vrai, surtout que celui-là marque un tournant important dans la vie du personnage principal.