Pas le meilleur album d'Hergé en stock...
Ce nouvel opus s'avère plutôt brouillon : de multiples personnages déjà rencontrés dans les précédents albums s'y croisent sans que cela soit forcément pertinent.
On commence avec l'ex général Alcazar au détour d'une rue ; on ajoute Dawson du Lotus bleu ; la jeune peste Abdallah dont l'émir de père est empêtré dans un coup d'état dans son pays. On rajoute un peu de Dupont et Dupond, Müller, d'Allan, De Oliveira, la Castafiore, Rastatopoulos et pour finir Lampion. Ouf ! Un véritable catalogue des albums déjà parus. Pourquoi tous ces mélanges qui ne servent pas forcément l'histoire. Celle-ci est d'ailleurs un peu décousue et on passe un peu rapidement d'une situation à l'autre. Cela s'est déjà vu chez Hergé mais c'est plus gênant cette fois-ci, eut égard au florilège de personnages précédemment évoqué.
Il demeure toutefois les facéties de Tournesol, les injures toujours plus fleuries du capitaine et l'esprit inquisiteur de Tintin. Les plaisanteries irritantes d'Abdallah rythment un peu la vie de Moulinsart.
Enfin, l'aspect de l'esclavage est abordé, même si c'est assez rapidement et que les africains parlent toujours "petit nègre" ; leurs progrès dans l'utilisation de la syntaxe sont cependant à saluer, même si l'on est loin de la réalité (les africains francophiles pourraient donner des leçons de français à bien des métropolitains).
Malgré le fait que l'épisode du naufrage soit intéressant, cet album n'est pas de la meilleure eau.