Contamination - Tatanka, tome 2 par NicoBax
Visiblement amateur de cinéma américain, Gaël Séjourné a certainement voulu se faire plaisir. Sans vergogne, il réutilise les clichés du cinéma américain de la fin du siècle dernier. Difficile de ne pas penser "Virus" et (dans les premiers tomes) à "L'armée des 12 singes" en suivant les multiples rebondissements que réservent cette saga en 5 volumes.
Malheureusement, si les références ont fait leurs preuves, l'exploitation française du filon est pour le moins poussive. Si le début de l'histoire a du rythme, assez rapidement la narration devient poussive et les ellipses temporelles se multiplient et la découverte immersive est finalement remplacée par des pages de dialogues peu inspirés.
Les dialogues sont d'ailleurs le principale reproche qu'on puisse faire à Tatanka. Trop "écrits", pas crédibles quand ils ne sont pas tout simplement grotesques (Brian se lamentant est aussi lamentable que la mort de Cotillard dans le dernier Batman). Est-ce du à l'absence de finesse des personnages ? En partie seulement.
L'auteur a choisi de développer son intrigue aux USA mais à aucun moment on ne ressent la culture américaine, les personnages ont beau être manichéens et stereotypés, ils n'en ont toujours pas plus l'air ricains.
Enfin, on bascule dans la farce avec le tome 5, espèce de deus ex machina Spielbergien dépressif vaguement baigné de philosophie néo hippie pourrie. Et ce n'est pas le fait d'avoir un héros homosexuel (tellement mal utilisé en plus) qui va faire d'une bédé quelque chose de moderne.