L'alliance parfaite entre glauque et fantaisie. C'est violemment grinçant, dérangeant, et parfois étonnamment touchant avec des pics de tendresse que t'avais pas vu venir. Ce sont des contes dystopiques d'amour et d'identité, mais aussi des fables poétiques et politiques. Qui questionnent le rapport au corps, aux autres, à la société ; où les frontières entre les objets et les êtres vivants deviennent souvent floues, et qui chatouillent dangereusement et délicieusement tous nos tabous. Qui est-on, et par exemple qu'aime-t-on chez l'autre quand on tombe amoureux ? Si je me transforme de manière insidieuse mais de plus en plus radicale, jusqu'à quel point suis-je moi ? Sommes-nous juste une âme ou juste de la "viande" et où est l'exact accord entre les 2 ? Jusqu'à quel point peut-on se sacrifier pour l'autre ? Quelle est la valeur d'un individu, qu'est-ce que la famille, que faire quand le seul choix est : manger ou être mangé ? Des histoires de maladies qui parlent, de réincarnation, d'amour interespèces... J'adore j'adhère, je l'ai empruntée mais je vais l'acheter parce que c'est beaucoup trop BON j'aime quand une œuvre me fait palpiter le cœur tout en me retournant le cerveau ! Ça m'a énormément rappelé une nouvelle fantastique de Bukowski (un mec qui rétrécit et finit par se perdre dans le vagin de son amante) et des nouvelles d'Edgar Keret, qui avaient été adaptées dans Le Sens de la Vie pour 9.99$ (un des meilleurs films d'animation ever).