Série mythique de bande dessinée des années 90-2000 entièrement imaginée par Paolo Eleuteri Serpieri (9 volumes).
Elle mélange science-fiction et érotisme avec la magnifique héroïne dénommée Druuna.
L’histoire originale est la suivante :
Dans un futur indéterminé, au sein d’une ville délabrée règne un virus transformant les humains en monstres sanguinaires, un antidote existe à l’efficacité de courte durée.
Seuls quelques sélectionnés ont le droit de monter dans les étages supérieurs isolés du mal.
Les infectés sont balancés sans ménagement dans les niveaux inférieurs.
Pour les autres, la vie est terriblement rude.
Pour couronner le tout, la police contrôle sévèrement la population sous les ordres des prêtres qui ont la mainmise sur le savoir et sur le sérum diffusé avec parcimonie.
Dans le 1er et 2ème tome, Druuna et Shaastar, son amant infecté ont découvert qu'en fait la cité est un vaisseau dérivant sans fin dans l’espace.
Le vaisseau est sous la gouverne d’une intelligence artificielle (IA) devenue insensée nommée Delta.
Delta maintient artificiellement, Lewis le 1er capitaine du vaisseau (pour quelle raison ?).
Lewis communique par télépathie avec Druuna et voudrait débrancher l’IA par son intermédiaire.
Mais Druuna apprend à ses dépens que détruire IA signifierait détruire le vaisseau.
Creatura date de 1990.
Pour ce 3ème volume, un vaisseau s’approche d’un astéroïde bizarre.
Le commandant Will est alors sujet à des visions où il se retrouve dans la cité maudite en l’agréable compagnie de Druuna.
Il décide à l’aide d’une navette de se rendre sur place pour enquêter et la sauver.
Une mauvaise idée !
Le scénario part en élucubrations entre rêves, fantasmagories, territoires infectés, murailles, transformations, mutations, et un Shaastar demi-dieu.
Le lecteur retrouve l’univers des premiers tomes édulcorés.
Il manque cette originalité et cette fantaisie qui faisaient vibrer.
Néanmoins, Creatura semble servir de transition vers les tomes suivants plus élaborés.
Enfin, le graphisme est de qualité.
A réserver aux adultes et adolescents.
Un volume légèrement décevant par rapport aux précédents tout en restant plaisant