D'une Guerre à l'Autre - Fury (Max), tome 1 par Kab
Garth Ennis est un spécialiste des récits de guerre. Il en a déjà écrit de nombreux qui se sont tous révélés très bons. Nick Fury est l’un des deux personnages Marvel que peut pleinement exploiter le scénariste irlandais. Nick et le Punisher ne sont pas des super-héros mais plutôt des soldats qui ont roulé leur bosse et en ont trop vu. C’est type de personnages qu’affectionne Garth, un peu déboussolés, sûrs d’eux, forts en gueule et surtout blasé par la vie (l’alcoolisme fait aussi parti des pré-requis).
Max est la ligne adulte de Marvel. Pas de censure et pas bien pensante, Garth Ennis peut se lâcher comme il veut. On pourrait s’attendre à des hectolitres de sang et à du sexe à gogo et pourtant pas. Le plus cru sont les dialogues remplis d’injures mais sinon les scènes de guerres son certes violentes mais pas plus que de raison. La guerre est sales et moche et Ennis le montre visuellement mais sans non plus en rajouter trop donnant aussi un côté plus réaliste. Pareil pour le sexe, Fury profite de la petite Shirley mais on est loin de quelque chose d’érotiue ou pornographique. Dans Fury : Lève-toi et marche, Ennis avait été bien plus bourrin et trash.
Il semblerait qu’ici Ennis ait plus envie de mettre en avant un Nick jeune pas encore revenu de tout et qui reste un barbouze plutôt qu’un super-agent. Le travail sur Fury est assez léger mais tout de même agréable. On peut sentir sa frustration de ne pas aller sur le terrain. je trouve par contre un peu dommage qu’Hatherly soit si peu exploité.
En revanche, Shriley est très bien décrite et sa progression très agréable à lire malgré ses apparitions assez maigreq.
L’action est bien évidemment très présente et très bien racontée. La narration est un peu légère, ce qui permet une lecture rapide. A contrario, ce n’est pas une mini marquante pour le personnage.
Au dessin, c’est Goran Parlov qui donne vie à l’histoire. L’artiste est un collaborateur régulier d’Ennis vu qu’ils ont travaillé ensemble sur le Punisher version Max. les récits de guerre ensanglantés ne lui font pas peur et il s’en sort très bien comme toujours. N’ayant rien lu de lui ses Punisher Max, je me contenterais de comparer avec sa mini Punisher kills the Marvel Universe. Le trait est plus léger qu’à l’époque, les personnages mieux géré notamment les visages. La mise en page reste toujours impeccable et le gore bien exploité.
Au final, vous l’aurez compris, voici un sympathique petit récit de guerre mais qui n’est pas que ça. Sympathique.