Ni honteux, ni sans intérêt, mais totalement anecdotique et dispensable. La série ressemble à l’adaptation de Uchû Senkan Yamato par le même auteur : il y a une bonne base, mais le traitement expéditif empêche de réellement apprécier l’histoire. Cela reste divertissant en tant que tel, là où l’autre titre s’avérait bien plus brouillon, mais est-ce que cela suffit ?
J’ignore comment s’est déroulé la conception de ce manga, s’il s’agit ou non d’un projet multimédia comme Go Nagai a pu en réaliser dans les années 70. Mais dans les faits, l’anime de Danguard A compte plus de 50 épisodes, contre deux tomes pour le manga ; et dans la mesure où j’ai trouvé la version papier trop rapide, je suppose que les deux traitent le même scénario. Transposer 50 épisodes de 20 minutes en deux tomes, ne nous voilons pas la face, c’est largement insuffisant. Et à la différence d’un UFO Robo Grendizer, l’anime ne possède pas en France une aura et une reconnaissance auprès du public qui permettraient de compenser. Signe de cette extrême concision : le robot qui donne son nom au manga aurait dû s’appeler L’Arlésienne… Après, comme indiqué tantôt, il aborde quelques thèmes attrayants et dispose d’une bonne base scénaristique, mais donne surtout l’impression d’un potentiel inexploité. Donc comme pour tous les titres de Leiji Matsumoto publiés par Black Box, à moins d’être un inconditionnel de l’auteur, je n’en recommande pas la lecture.