Comme les yeux sont le miroir de l'âme il est d'autant plus facile de savoir si cette BD en a une ou pas. Réponse : non.
Pourquoi ?
Parce que c'est comme d'habitude pour l'auteur adulescent qui ne comprend que très superficiellement celle-là mais qui la connait assez par ses nombreuses références pour être au dessus de la masse et appréciés des philistins.
Ce qui est amusant c'est que la fille a vraiment un regard (voire un visage) de merlan frit, littéralement, il y a absolument rien à comprendre d'elle ou de cette œuvre.
Vous imaginez encore sur du néant car vous ne percevez pas le creux de votre interprétation, si il y a un écho en vous c'est juste que vous êtes autant vide que ce roman graphique.
Vous complaisant dans celui qui vous ressemble, vous ramène à vous, culture du narcissisme qui se base forcément sur un trou comme c'est celui que vous n'avez jamais su boucher.
Mais le plus marrant c'est que, la vue subjective donne énormément d'expression (c'est le seul truc bien fait), un peu comme si on voyait à travers un filtre, un état second du aux émotions, pour montrer des situations et des gens absolument banals qui n'amènent jamais à rien...
Comme Taniguchi, Vivès produit souvent un aveu de faiblesse en donnant une histoire qui se finit comme un cheveu sur la soupe car rien n'était prévu à la base.
Ces deux-là voulant souvent simplement décrire un sentiment, qui leur est venu comme ca, sans rien autour : une espèce de journal intime, bande dessinée intime.
Et les choses intimes doivent le rester sinon c'est juste malaisant : tu nous rends autant mal à l'aise que toi vis à vis de ce pelletage introspectif qui ne concerne que toi mon grand.