Les deux épisodes dessinés par Javier Rodriguez sont très bons. Déjà parce que le coloriste-dessinateur est très doué, avec un style très sympa qui rappelle Marcos Martin et Javier Pulido. Et ensuite parce Mark Waid trouve encore pleins de super concepts d'aventures à faire vivre au diable rouge.
C'est ça qui est le dingue avec ce run. A chaque nouvel arc, Waid débarque avec un nouvelle façon d'aborder Matt Murdock, Daredevil, sa cécité ou ses pouvoirs. Ici on a encore des moments très malins, comme quand la petite brute qui martyrisait Murdock gamin nous raconte sa vision des choses, ou quand Daredevil demande à un black si il fait parti des Sons of the Serpent, un groupe revendiquant le suprémacisme blanc.
On retrouve aussi Chris Samnee le temps d'un team-up improbable avec le Silver Surfer, là-aussi reposant sur pleins de bonnes idées de la part de Waid sur la perception des choses par les différents personnages. L'épisode est pas mal, mais ne vaux pas, à mon avis, les deux premiers.
Enfin, il y a le team-up avec le géant de jade, qui vient de la série Indestructible Hulk, Et si ces épisodes étaient les meilleurs qu'aient pu écrire Waid sur l'alter-ego de Banner, il sont moins bons que ce que le scénariste écrit sur sa brillante série Daredevil. Et même le génial et dynamique Matteo Scalera, au style très entraînant, pâtit de la comparaison avec ces confrères Rodriguez et Samnee qui ont des narrations beaucoup plus inventives (et qui bénéficie aussi d'un lettrage plus adaptés à leur style, ce qui joue aussi).
Mais voilà, je chipote, ça reste un tome hyper agréable à lire, bourré de bonnes idées, dessinées par trois artistes hyper talentueux, sur le meilleur personnage de la maison des idées. Et j'ai bien entendu hâte de voir ce que Waid nous réserve pour la suite de la série.