Note : Jai lu la version VO américaine (Daredevil Visionaries Frank Miller). Ce V1 français colle à peu près au V2 américain.
Tout fraichement arrivé sur son premier gros poste de titulaire, Miller prend le temps de poser ses personnages avec une série d'histoirettes sur les numéros précédent ce livre. Et alors, quand tout est en place, il se lâche. Ça vaut vraiment le coup de lire la série depuis le numéro 158. On voit alors que la série gagne en profondeur au moment de l'arrivée d'Elektra, avec le retour du Kingpin. Et alors on s'immerge complètement dans cet univers sombre et urbain, amené patiemment d'un comics à l'ancienne, avec des histoirettes à la Action Comics des débuts, vers un comics moderne, profond, consistent, où chaque personnage est beaucoup plus complexe. Le style Miller est né.
Graphiquement, on note aussi cette progression de la couleur vers l'ombre. Les dessin, bien qu'un peu vieillissant aujourd'hui, restent une force d'immersion indéniable.
Au final, lire Daredevil du 158 au 191 est pour moi la meilleure porte d'entrée vers cet univers.