Ça semble épais et lourd, indigeste au premier regard.
La Gentille Bibliothécaire m'avait prévenue "Bon, c'est pas facile facile, hin, à ne pas lire si ça va pas du tout, mais c'est dit avec beaucoup de pudeur."

Lue d'une traite, sans interruption de qui ou quoi que ce soit, sans en lever ni les yeux ni l'attention.
Ça ne se dévore pas comme un pain au chocolat, un pareil récit. Ça te traverse comme une vague, qui te remue et te faire sentir l'amertume du sel au fond du gosier.

De la pudeur, donc, de la justesse pour autant qu'on puisse qualifier de "juste" un point de vue, même à plusieurs angles, sur la vie, la maladie, la naissance, la mort, le malade, les proches du malade, les soignants, sur ce qui il y a autour de la maladie, sur ce qui n'est pas la maladie dans ce qui vit encore, sur celles qui vivent avec, sur celles qui vivent sans…

Une douce patte aquarelle, des poèmes qui font office de respiration profonde et salutaire.
Beau travail de traduction aussi.
Euphrosyne
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le 5 mars 2015

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Euphrosyne

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