Deadpool : Il faut soigner le soldat Wilson par NicoBax
Quand on découvre l'univers Marvel depuis le succès des films, il doit être un peu difficile de raccrocher les wagons de 50 ans de continuité pas toujours très cohérente et on doit voir d'un bon oeil la réécriture des origines des nouveaux chouchous du public. Quand on a grandi en lisant des aventures de mecs en collants en revanche, on tire un peu la tronche.
Forcément, difficile de garder un Tony Stark à peine quadra pendant tout ce temps sans revisiter/réactualiser ses origines pour le rendre plus cohérent avec son époque mais du coup, on se retrouve avec des rapports étranges entre des personnages qui sont sensés se connaitre à la fois depuis 20 ans et 50 ans. Difficile à gérer ce mélange de succès, de longévité et de périodicité ramassée.
Ce coup-ci c'est le mercenaire le plus cinglé de la Maison des Idées qui semble passer à la moulinette du remix. Après avoir longtemps été considéré comme un mutant, Deadpool s'est finalement avéré être le résultat des expériences sadiques du Projet X (dont est également issu Wolverine) avant d'être intégré à une super équipe secrète composée de Domino, Bullseye et Silver Sable... Enfin c'est ce que Wade Wilson (son nom dans le civil) nous raconte mais peut-on croire un traître mot de ce schizophrène sadique et faussement complètement crétin ?
Fort heureusement, personne n'a eu la mauvaise idée de reprendre le Deadpool du film "Wolverine" pour être raccord avec les goûts des fans (un super ninja muet... supprimer la parole à Deadpool c'est comme lui retirer tous ses pouvoirs bordel) et on retrouve la verve du super mercenaire, ses délires absurdes, sa schizophrénie et sa mythomanie, bien contrebalancée par la réalité des situations évoquées. On se marre bien, la violence et la douleur faisant toujours partie prenante de l'univers personnel du anti-héros.
Est-ce qu'on doit prendre cette version des origines de Deadpool pour argent comptant ? Personnellement, j'en doute (rien que parce que ça massacrerait le personnage de Bullseye), difficile de prendre au sérieux le mercenaire à la logorrhée verbale épuisante qui ne doit même plus savoir lui-même d'où il vient. Reste qu'on s'amuse beaucoup grâce au procédé narratif adapté et au grand délire digne des meilleurs aventures de Deadpool (ou presque... le Coq Noir est intestable).