Un Deadpool ok, un mauvais Deadpool non !
Vu la publication anarchique à laquelle a droit Deadpool en France depuis quelques années, on pourrait s'estimer heureux, un mois avant l'arrivée en boutiques de son tout nouveau bimestriel, de retrouver cette version traduite de Wade Wilson's War. On pourrait, sauf que non.
La raison est simple : cette histoire ne répond tout simplement pas au cahier des charges ayant fait des précédentes aventures du mercenaire masqué des (quasi) incontournables. Et c'est un adorateur du personnage qui vous dit ça. A titre de comparaison, Suicide Kings, paru il y a quelques mois en hors série, était bien plus plaisant.
Ici, on se retrouve avec un épisode bien trop cheap deadpoolesquement parlant : vas-y que je te balance des personnages connus du grand public mais choisis totalement au hasard pour vendre plus facilement (Domino, Bullseye, Silversable), vas-y qu'en plus de rationner les références pop, je les assène avec la finesse d'un mammouth. Ou encore que je prends bien le soin de rappeler la "comic awereness" du monsieur une demi-douzaine de fois.
Du Deadpool ok, du mauvais Deadpool non. Parce qu'il ne suffit pas de coller un portrait de M. Wilson sur un livre, de concocter une histoire en deux temps - trois mouvements et de préparer deux-trois blagues moyennes pour espérer pondre quelque chose de bien. Même si, Deadpool oblige, je finirai toujours par l'acheter.