Deadpool c'est du Marvel décalé et c'est assez curieusement un héros plus humain, dans le sens où il est atteint d'une maladie dont la cure se révèle une malédiction qu'il accepte grâce à l'humour et à la folie. Pas si loin de notre monde et de nos préoccupations psychologiques et parfois médicamenteuses. Je suis sûr que la grande majorité des gens se parlent à eux-mêmes comme le héros de cette bande dessinée …
Dans ce tome du mercenaire provocateur, de quoi s'agit-il ? C'est l'histoire de quatre potes qui ne savent pas qu'ils le sont. Trois s'habillent en rouge, deux rajoutent du noir et le dernier ne s'habille qu'en noir. Ils se poursuivent entre eux et poursuivent des méchants et un gosse de riche qui en prend plein la figure. Soyez prévenus, la profondeur n'est pas celle que certains autres comics, même de l'univers Marvel, peuvent nous offrir. Pas de grande question existentielle, pas d'histoire d'amour, pas de remise en question. En revanche, de l'humour (très) référentiel pour geeks en herbe, du délire deadpoolien (et un peu spidermanien aussi) qui fait rire tout seul devant les pages de ce comic pur jus, un esprit décapant et un scénario qui reste solide tout le long, du fait de sa simplicité. Prions pour que le film soit un tant soit peu à la hauteur de ce tome !