L'environnement de Florence Dupré La Tour est très reconnaissable : c'est la droite catholique, la droite expatriée et raciste, la droite horrible. (C'est un pléonasme la droite horrible bien sûr, la droite est toujours horrible.) Ces BCBG de mon enfance, blondes avec des serre-têtes et des robes à carreaux, qui faisaient du ski en hiver, la colonie en été, et qui avaient des cours d'équitation le weekend.
Pucelle fait froid dans le dos. Les dessins expressifs et la colère enfantine sont d'une justesse frappante, terrifiante. On se sent agressé au même titre que la protagoniste, son père horrible, sa mère lâche, son église immonde, son monde haineux et répressif. C'est touchant.
Courage à toutes ces jeunes filles violentées dans leurs esprits par la religion et par ces communautés françaises dégoûtantes et misogynes.
Un lecture facile, bien écrite. Le seule reproche que je peux faire à ce livre c'est que c'est encore une histoire de féminisme et de jeunes filles opprimées qui ressemble à tant d'autres, et que j'ai rarement voire jamais envie de me plonger dans ce genre de récit. Pourtant il en faut, il faut qu'on sache ce qu'ils font, il faut les empêcher et les punir.