Alors que le tome 6 se faisait l'écho du tout premier opus, ce tome 7 est le miroir du second ouvrage de la série. On retrouve en effet le Talion au centre de ce récit.
Si Ordo a pu échapper jusque-là à l'ire de la loge noire, c'est parce qu’il se dissimule sous des identités successives. Mais le passé va resurgir d'une façon inattendue. Ordo va alors devoir flirter avec la mort, compagne qu'il connaît bien...
Servi par un dessin détaillé et précis, c'est un récit sombre qui se dévide sous les yeux du lecteur. Pierre-Denis Goux possède un véritable talent graphique qui s'exprime sur chaque planche. Ses architectures sont ciselées, foisonnantes, tandis que ses équipements et autres vêtements offrent des détails soignés. Ses personnages ne sont pas en reste : faciès expressifs et mouvements réussis composent des visuels très efficaces.
De son côté, Nicolas Jarry poursuit la narration de sa fresque de ce peuple têtu et implacable. Il s'agit là d'une série qui ne souffre pour le moment d'aucune faiblesse majeure, ce qui est le cas de bien d'autres qui voient divers dessinateurs se succéder. Il convient alors d'en profiter.
Gageons que les équipes poursuivent sur cette voie !