Suivre le "Grand Mort" depuis 7 tomes, est aussi excitant que de regarder une bonne série TV avec la frustration que ça engendre. L'attente entre deux albums est donc forcément insoutenable, car le cliffhanger de dernière page est toujours diabolique et laisse sur sa faim !
Si ce volume est toujours aussi magnifique (non, mais regardez moi cette couverture !) le fait que l'on suive la même histoire vue de trois points de vues différents morcelle par trop la narration, et finalement l'intrigue n'avance que bien trop peu dans ce volume -hormis le rebondissement final, bien sûr-
Légère déception donc, en ce qui me concerne : quand on attend avec tant d'impatience la suite, on aimerait en savoir plus. Et là, ce ne sera pas le cas... Les personnages en sont au même point au début et à la fin...
Dans le petit-monde : La prêtresse est toujours dans le comas, Pauline et Gaëlle (Popo et Gaga pour les intimes) sont toujours sur la route, et la cohabitation entre Erwan et l'effrayante Blanche est toujours compliquée. C'est d'autant plus rageant que certaines scènes sont répétitives quand d'autres allongent inutilement l'album et n'auront aucune répercussion pour la suite ! (Je me trompe peut-être mais pourquoi s'attarder sur cet enfant trouvé sur une plage, pour simplement l'abandonner le premier village venu ? Pourquoi appesantir sur la personnalité pas nette du compagnon de voyage des filles alors qu'on avait tout compris dans l'épisode précédent ?)
Bref, il est triste de se dire que ceux qui liront directement le tome 8 ne manqueront rien s'ils font l'impasse sur celui-ci, ce qui est réellement dommage car d'un point de vue graphique, c'est toujours un sans faute, Vincent Maillé est très doué pour passer de l'univers imaginaire aux créatures improbables du petit monde aux rues dévastées des petits villages français que traversent les deux héroïnes !
J'espère que nous en saurons (enfin) plus dans le prochain tome !