Au delà de la qualité du dessin qui s'effondre un peu dans ce tome 3, c'est surtout la gestion du rythme qui pose problème. L'auteur a voulu trop en faire, trop en montrer et trop secouer ses personnages trop vite. Ils ont à peine le temps de survivre à une nouvelle catastrophe qu'ils changent déjà d'environnement. La progression dans l'Angleterre dévastée par l'infection est vraiment trop rapide...
La comparaison avec l'excellent Walking Dead est tentante mais entre les zombies de Kirkman et les infectés de "28", il y a deux différences de taille : les seconds courent et "28" a une date de péremption puisqu'elle doit faire la jonction entre les "28 jours" et les "28 semaines", ce qui pourrait expliquer les différences de narration. Cependant, ça n'excuse pas de bâcler ses intrigues, les personnages perdent en épaisseur et quand on n'a même pas le dessin pour avoir envie d'y passer du temps, on enchaîne les pages sans grande passion.
Dommage, il y a de bonnes idées mais une impression de gâchis de l'ensemble subsiste.