Excellent album que ce 11ème tome des aventures de Chesterfield et de son acolyte Blutch, et qui par la même occasion marque le retour de Lambil au pinceau!
Cauvin utilise les informations pour le mieux dans cet album qui est partagé judicieusement entre faits réels et fiction. Sur la fin, peut être le scénario se barre-t-il un peu en couille, sorte de gag aux proporitions assez énormes, mais avant cela l'histoire est assez bien narrée. Les notes d'humour font mouche et les personnages principaux sont finement exploités ; les mises en situation sont assez poussées ; une thématique sur le voyeurisme est abordée (relire cet album aujourd'hui fait penser à tous ces films où des gens se filment). Le scénario est donc presqu'infaillible.
Lambil progresse toujours : ses personnages bougent bien, les expressions tant faciales que corporelles convainquent, les décors sont plutôt sympas et bien dessinés, les chevaux en mouvement sont impressionnant et en plus le dessinateur délivre un excellent découpage, classique certes, mais dont les angles de vue varient bien pour donner du rythme ou tout simplement renforcer l'effet spectaculaire de certaines scènes. En parlant de rythme, les auteurs parviennent brillament à alterner séquence d'action et d'autres séquences plus contemplatives.
Bref, Des bleus en noir et blanc est une bonne histoire servie par un bon dessin.