Le minimum syndical : un exercice de style qui manque d'épaisseur
Succession d'histoires bien trop courtes pour être passionnantes, "Des filles et des flingues" s'amuse à mettre en scène quelques personnages marquants de la série dans des intrigues qui manquent cruellement d'épaisseur. Même le personnage de Delia, introduit dans ce tome 6, n'est que survolé et sous-exploité alors qu'il aurait pu donner lieu à des aventures plus consistantes à l'atmosphère plus travaillée.
Ne brillant pas non plus particulièrement côté graphique, "Des filles et des flingues" fait davantage l'effet d'un exercice de style que d'un tome à part entière et donnerait presque l'impression que Miller cherche des pistes pour se relancer, fait de petits essais rapides par ci, par là.
La seule histoire à sortir du lot est la dernière : la fille en rouge. Plus longue et un peu plus consistante que les précédentes, elle permet d'entamer le tome 7 un peu moins inquiet quant à l'état de forme de Miller.
Bref, rien de très fou, ce tome 6 est clairement dispensable et la série ne se serait pas beaucoup plus mal portée sans lui.