⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

C'est marrant comme on peut oublier des choses dans la vie. Parfois il suffit d'un mot pour se remémorer une scène. Et puis parfois, on a beau se concentrer très fort, on ne parvient plus du tout à se souvenir d'une personne ou d'une situation. Cela m'est arrivé en secondaire. Une fille est venue vers moi, nous avions 16 ou 17 ans. Elle m'a demandé si je me souvenais d'elle. Je lui ai répondu non, ce qui était vrai. Elle m'a alors parlé de notre première rencontre ayant eu lieu une dizaine d'années avant. Avec beaucoup de détails et citant des noms qui m'étaient familier. Mais absolument aucun souvenir d'elle. Je ne sais pas comment j'ai pu la marquer autant : il est vrai que lorsque j'avais 7-8 ans, j'étais un gamin qui criait beaucoup avec une voix désagréable, j'étais ce petit maigrichon qui imitait Michael Jackson, j'étais ce délicieux bambin qui, en été, enfilait bottes, casque à moto et nouait un pull autour du coup avant d'enfourcher son vélo et de se proclamer superphéros dans la rue. Mais bon, j'avais déjà hérité de mon sale caractère et j'étais capricieux, donc je n'imagine pas cette ancienne camarade avoir un bon souvenir de moi. Elle était déçue que je ne me souvienne pas d'elle. Et j'en étais désolé. Nous sommes restés en contact dans cette école où elle venait d'arriver, sans non plus être proche. Nous nous sommes revus il y a peu, lors d'une formation, nous nous sommes ignoré mutuellement. Ou peut-être m'avait-elle oublié. Mais j'en doute. Surtout que le lieu de formation était cette même école où nous nous étions retrouvés ; nous avons mangé face à face sans nous dire mot. C'était bizarre, mais pas désagréable. Le vrai oubli, lui est désagréable. Lorsqu'on cherche un simple mot. Ou lorsqu'on essaie de se souvenir d'une situation que l'on jugeait importante. On se déçoit soi-même quand on oublie ça aussi facilement. J'aimerais bien faire une BD sur mon séjour d'un an aux USA, mais je n'ai pas encore trouvé le bon fil rouge. Du coup j'ai bien peur de tout oublier. Il faudrait inventer une boîte à souvenir. Peut-être un jour, lorsque l'on pourra connecter des clefs USB directement au cerveau des gens pour y récolter les informations nécessaires...


=======================================


Dernier tome des aventures de Peter Pan selon Loisel. Cette relecture aura été bien décevante. J'ai relu bon nombre de fois les albums de cette série durant mon adolescence et il est vrai que j'ai surtout gardé en souvenir les premiers tomes et quelques passages des derniers. Je ne m'étais jamais demandé pourquoi.


Ce tome 6 c'est pas terrible, les scènes sont pauvrement nourries. Ce qui arrive à Rose, par exemple, c'est une idée audacieuse et sympathique, mais le développement est si pauvre que la relecture n'offre pratiquement pas de saveur. L'idée de l'oubli est trop facilement et trop superficiellement exploité. L'évolution du petit frère est très faible. Les autres personnages ne sont pas beaucoup mieux développés. Beaucoup d'idées amenées précédemment tombent à l'eau. Le traitement de Jack est ultra répétitif et l'opposition à la fin (ceux qui oublient et ceux qui se souviennent) ne mène à rien. C'est très très décevant. Sans oublier cette éternelle envie de vouloir relier avec le dessin animé que l'on connait. Le retour à Londres est également pour l'auteur l'occasion de confronter à nouveau Peter à la lubricité des adultes : ce n'est pas très intéressant, l'auteur lui-même n'a pas l'air inspiré dans ce développement thématique.


Le graphisme est heureusement toujours de qualité, même si les effets scéniques de Loisel me lassent depuis le tome 3... ses travelling avant et arrière sont trop systématiques, l'auteur semble se complaire dans ses habitudes sans chercher d'autres moyens de raconter. On trouve quelques jolies compositions, des masses de noires bien équilibrées, des ambiances bien travaillées (Londres reste le must, les scènes de nuit aussi) mais ça n'est pas aussi impressionnant que ce qu'il a pu faire par le passé.


Bref, on a l'impression que le projet devenait un peu lourd à porter pour Loisel, et que malgré son message à la fin du bouquin, il devait être bien content de ne plus devoir travailler là-dessus. Son récit n'est pas très palpitant, les connexions trop faciles et peu inventives (au-delà de la mort de Pan dans le tome 4 ou 5) et le graphisme n'est pas aussi passionné que dans les premiers tomes. Sacrée déception donc. Même si ça reste une série avec des qualités indéniables.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 20 févr. 2018

Critique lue 408 fois

1 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 408 fois

1

D'autres avis sur Destins - Peter Pan (Vents d'Ouest), tome 6

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55