Dirty Rose
6.2
Dirty Rose

BD (divers) de Marzena Sowa et Benoît Blary (2024)

Drôle d’idée d’aller se paumer au fin fond du Wyoming quand on vient de Chicago. C’est pourtant ce qu’a choisi de faire Tom, jeune policier affecté dans un commissariat de cul terreux où ses nouveaux collègues aiment le faire tourner en bourrique. En guise de bizutage, Tom est envoyé chez Rose, une marginale vivant dans un mobile-home accusée par ses voisins de maltraitance animale. Rose est une femme que tout le monde ou presque déteste dans le coin. Parce qu’elle a couché avec un nombre incalculable d’hommes mariés et parce que son casier judiciaire est long comme le bras. Évidemment, Tom va se faire malmener par la harpie locale. Pour autant, il va s’intéresser à son cas et finir par lui venir en aide lorsque son logement sera la cible d’un incendie criminel. Le début d’une véritable amitié ? Faudrait pas pousser non plus !

C’est l’histoire d’un jeune homme aspirant à retrouver une « vie belle et simple ». Un jeune homme idéalisant les grands espaces et les gens qui y vivent. Un jeune homme qui va se retrouver face à une réalité bien moins bucolique. Malgré une situation de départ explosive, force est de reconnaître qu’il ne se passe pas grand-chose dans cet album. Bien sûr il y a quelques temps forts, mais on n’est pas dans l’action à tout va, loin de là. L’approche est plus psychologique, plus contemplative aussi. Dommage que les nombreux personnages (même Rose) ne soient pas plus creusés. Du coup on a la désagréable impression de rester à la surface des choses, il manque un poil d’épaisseur pour nous les rendre véritablement attachants.

Tout n’est pas négatif pour autant, les dialogues sont clairement le gros point fort du récit et le côté « tranche de vie » est très agréable à suivre, même si les enjeux restent dans l’ensemble plutôt anecdotiques. Finalement, c’est avant tout pour son ambiance, notamment graphique, que l’album mérite le coup d’œil. Les aquarelles de Benoît Blary jouent sur les couleurs pour rendre à merveille la lumière si particulière des grands espaces. Une sorte de nature writing en BD, plaisant sans être totalement inoubliable.

jerome60
5
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le 18 sept. 2024

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