Ce récit est une petite bombe. Un graphic novel avec Doom en héros, en team-up avec Strange, qui partent en mission dans les enfers pour essayer de sauver l'âme damnée de la mère du despote latvérien des griffes de Mephisto. Le tout avec des dessins époustouflants de Mike Mignola (période pré-Hellboy) et avec Mark Badger qui nous offre un encrage respectueux du dessinateur et surtout des couleurs biens plus belles et réussies que la moyenne des comics de super-héros. Elles ont un côté aquarellées très agréable.
Et je peux vous dire que visuellement, cette histoire dégage une ambiance absolument fantastique. On retrouve le génie de Mignola dès qu'il s'agit de dépeindre des ambiances mystiques, mélancoliques ou des petits-villages européens... On en prend pleins les yeux. On croise au cours du récit l'une des plus belles origin-story de Doom qui puisse se lire, les personnages ont un super charisme, on ressent toute la puissance des combats magiques... C'est top.
Côté scénario, Roger Stern n'est pas en reste et offre un scénario très intéressant. La première partie avec le tournoi de magiciens est peut-être pas plus géniale que ça (malgré le côté sympa de voir des sorciers du monde entier), mais toute la quête de Doom est une vraie réjouissance avec de très bons moments. Les personnages sont biens caractérisés, y a des rebondissements, des moments épiques, des séquences impactantes, une bonne résolution de tout ça... C'est franchement très réussi. Et c'est probablement le meilleur récit contenant Doom en héros existant sur le marché et l'une des meilleures histoires le mettant en scène.
Si vous avez le TP VO sorti en 2013, vous pourrez lire en plus pas mal de sympathiques récits bonus VO comme le récit sur Doom d'Astonishing Tales #8, où est instauré pour la première fois la quête de Doom pour délivrer l'âme de sa mère et qui bénéficie d'une ambiance nocturne, mélancolique et fantastique fabuleuse grâce aux superbes dessins de Gene Colan et Tom Palmer et aux textes inspirés de Gerry Conway. On a aussi le droit à un récit sympa mais un peu anecdotique de Dr. Strange (Doctor Stranger #57) et enfin on a le droit à deux récits sur Namor qui ne sont pas désagréables mais qui sont complètement dispensables et qui valent surtout le détour pour les dessins d'un Mignola encore débutant mais qui savait déjà instaurer un univers, une ambiance totalement dingue et unique dans ses pages.
Bref, un bon album qui vaut le détour.