La guerre de Fatalis est une mini-série par la force des choses. En fait, si Black Panther était toujours éditée, ce serait un arc décisif puisqu’il conclut de nombreuses intrigues de la précédente série aujourd’hui arrêtée. _Avec cette histoire, Jonathan Maberry offre une fin de qualité aux multiples affrontements entre La Panthère Noire et Fatalis. Bien écrite, la mini manque quand même d’un peu de travail sur les personnages, notamment sur Shuri.
Les ellipses temporelles ne sont pas non plus très bien gérées. Il semble se passer du temps entre le vol du Vibranium et la réponse du Wakanda mais ce n’est pas clairement défini. Malgré ces petites erreurs et parfois la description un peu floue des différends plans des personnages, c’est assez agréable.
(JPEG) Ce qui nuit vraiment à l’histoire, c’est la couleur. Scot Eaton est un bon faiseur. Il n’a pas un style extraordinaire mais la plupart du temps, ça se laisse bien lire mais là, ça pique les yeux. Je pense que c’est la couleur (un désastre chez Marvel en ce moment, entre les couleurs froides informatiques et celles qui font peinture mal gérées, l’éditeur n’est pas aidé). C’est vraiment moche, les effets sont mal gérés, les ombrages aussi et avoir un effet de couleur directe n’arrange rien. Je pense qu’un seul encreur aurait pu aider à consolider le trait d’Eaton qui semble plus léger qu’à l’accoutumée, plutôt que plusieurs (il y en a quatre). Les scènes d’action font parfois un peu figées et les personnages sont parfois un peu ratés.
Pour les personnages ratés, la palme va tout de même à John Romita Jr qui semble avoir perdu tout talent, tant les couvertures sont ratées. Je le trouvais en baisse de régime mais là, il n’avait jamais atteint une telle déchéance selon moi : personnages mal faits au niveau des visages, il manque un bras pour certains (sur la couverture du mag’).
Mon avis : Au final, une mini qui part sur de bonnes intentions, a un petit creux en plein milieu mais qui reste agréable au niveau de l’histoire. Par contre, le dessin pique les yeux et pourra en rebuter plus d’un.