Dragon Ball
8.1
Dragon Ball

Manga de Akira Toriyama (1984)

S’il y a bien quelque chose que j’ai pu remarquer (et si ce n’est pas votre cas, je m’en excuse)… C’est que lorsque l’on regarde la saga Dragon Ball en arrière, malgré tout ces souvenirs de batailles épiques, de Genkidama, de saiyens etc ; il y a une partie qui brille plus que les autres lors de la relecture… Les tous débuts… la partie enfance de Dragon ball.
Et oui, le titre et cette critique porteront principalement sur les 16 premiers tomes du manga (donc spoiler).
Pour beaucoup, cela constitue une série axée sur l’aventure et l’humour, tranchant radicalement avec DBZ sa violence et ses combats.
Mais je pense que l’on peut ramener le même genre de distinction à Dragon ball lui-même.
Vous n’êtes pas sans savoir que DB devait s’arrêter au tome 16 (et non Freezer, même si après) considérant cela, on voit à quel point Toriyama est un maître du rythme et qu’il a servit en si peu de tomes l’un des nekketsu les plus complets.

Voilà le pitch.
Akira Toriyama, fan d’art martiaux et de contes chinois nous réinterprète « Le voyage en occident » : Un garçon à queue de singe surpuissant, avec son nuage et son bâton magique, part vers l’ouest en quête des Dragon ball pour découvrir le monde. Ajoutez à cela une bonne dose d’humour pour tous âges, un graphisme à tomber par terre (regardez les paysages des premiers tomes), une modernisation à mourir de rire (le cochon général de guerre de la légende… changé en Oolong le communiste) et vous avez là les deux tomes les plus pétillants du manga DB, et du manga en général… Devant ce succès (ça devait être très court) Toriyama continue sur sa lancée avec 6 autres tomes. Toujours plus de combats, mais jamais violents, toujours plus burlesques (Bactérie, Krillin contre Jackie Chun, etc.), une nouvelle quête des Dragon ball, l’armée du Red ribbon, et ça continue.
Yep, les 8 premiers tomes de Dragon ball représentent vraiment la partie « humour » que l’on qualifierait généralement pour DB par rapport à DBZ.
Ensuite, l’auteur décide de changer de style, de préparer une conclusion… Les tomes 8 à 10 posent bien cette transition.

Tome 8, Taopaïpaï… Son goku confronté à la mort et à un adversaire vraiment surpuissant… L’humour reste toujours, mais il y a clairement une évolution par rapport à avant. Goku n’est plus le gamin naïf d’avant et l’auteur, même je trouve qu’il n’est pas très doué pour la psychologie le montre comme il peut : Son goku qui reconnait mieux les filles que Krillin, qui cherchent les Dragon ball pour sauver un être humain, etc…
Il y a vraiment une rupture à ce niveau là

Ensuite, le ton change pas mal. Les combats deviennent sérieux, ils restent beaucoup plus intimistes que DBZ, mais il ne s’agit plus de faire le pitre (ou vraiment rapidement).
Ca ne dure plus le temps de 10 pages comme avant, le sang fuse, les blessures et les morts ne font plus sérieux. Le côté aventure est partit (les Dragon ball se retrouveront en 5 pages le temps d’une ellipse) pour faire place à la baston pure avec Piccolo. Toriyama développe son univers et son monde (comment on été crée les Dragon ball) la fin se sent.

Et puis la conclusion, on la connait tous. Son goku devient grand tout en restant innocent, on a droit à deux autres petites blagues… Tout le monde a son moment de gloire :
Chichi qui revient ! « Tu vas te bouger l’cul Dieu ou j’sais pas qui ?! » de Lunch… Krillin et TenShinHan livrent de magnifiques matchs… Yamcha qui… Bon Yamcha TT_TT…
Et puis, le FIGHT final. Un tome de baston pure digne des plus grand combats de DBZ… Puis la fin.
On se remémore la genèse de tout, les Dragon ball, nostalgie… Goku laisse Piccolo vivre et la case finale. Sangoku, champion du monde qui part sur son nuage, tous les persos principaux derrière lui. La fin ouverte parfaite pour le shonen parfait.

Désolé, si j’ai paru intellectualiser Dragon ball ici, ce n’était pas mon intention. Je voulais souligner à quel point DB en 16 tomes TOUS BIEN REMPLIS concentraient tous les meilleurs aspects du genre... tout en les créant paradoxalement.

Après bien sûr, j’aime beaucoup DBZ aussi, Toriyama rebondit bien sur ses pattes avec les Saiyens, l’arc Freezer revient une derrière fois sur les Dragon ball et Son goku OVER THE TOP. Là aussi c’est une très bonne fin… Après c'est vrai que ça devient lourd, même si j'admire le fait que Toriyama, malgré la pression de l'éditeur, s'applique à pondre une histoire crédible pour CELL … et s'auto-parodie pour Buu... Il faut bien un peu d'humour pour supporter une série dont on ne veut plus.

Mais bon, malgré tous les défauts que je peux donner à ce manga (et même sur DB, comme le fait que les persos ne se voient que TOUS LES CINQ ANS ALORS QUE LA TERRE SE TRAVERSE EN 1 HEURE !!!!) je me dis que 4 arcs bien remplis d’humour, d’émotion et de baston, ça fait un meilleur run que des shonen fleuves qui à leur 60eme tome n’ont même pas bouclé UNE histoire.

PS : Ouais Yamcha est mon perso préféré avec Goku… C’est la haine, hein ?
MatsudaTakato
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Top 10 BD

Créée

le 16 févr. 2013

Critique lue 1.3K fois

16 j'aime

MatsudaTakato

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

16

D'autres avis sur Dragon Ball

Dragon Ball
NeeKoh
9

De père en fils.

Akira Toriyama s'approprie le mythe chinois du Roi Singe Son Gokū pour créer sa nouvelle saga. Nous sommes en 1984, son manga Dr. Slump touche à sa fin après 5 ans de délires en tous genres, Toriyama...

le 1 août 2013

55 j'aime

12

Dragon Ball
guru
9

Qui n'a jamais tenté de faire un kaméhaméha dans son lit ?

Absolument impossible d'être objectif devant ce qui représente, pour beaucoup de gens de ma génération, un souvenir de jeunesse inaltérable. Dragonball ce n'est pas seulement un manga et des animes à...

Par

le 25 mai 2011

36 j'aime

Dragon Ball
Josselin-B
8

Quand la couleuvre indolente fait sa mue

Dans les coulisses de l'Histoire, les grands hommes restent dans l'ombre, voués à l'oubli et l'ingratitude d'une masse qui leur doit tout ou presque. Dragon Ball a fait l'histoire. Cheval de Troyes...

le 7 mai 2020

31 j'aime

54

Du même critique

Neon Genesis Evangelion
MatsudaTakato
1

Qui se sait Profond s'efforce d'être clair, qui veut le sembler s'efforce d'être obscur

Vous voyez les metalleux sur youtube qui vous sortent que leurs groupes préférés sont les Jean Sebastien Bach des temps modernes car ils savent piquer quelques motifs de baroque et les reproduire de...

le 15 avr. 2015

44 j'aime

41

Yu-Gi-Oh!
MatsudaTakato
7

Joue ta dernière carte impuissante pour que je puisse en finir avec toi Yugi.

-Le jeu de mon grand-père ne contient aucune carte impuissante Kaïba. Cependant, il contient... EXODIA LE MAUDIT. -Hein ?! C'est impossible ?!! -J'ai rassemblé les cinq cartes spéciales... les cinq...

le 12 mai 2013

33 j'aime

17

Fairy Tail
MatsudaTakato
4

Shônen en boîte (Version anime)

Arrivé récemment dans le grand rayon de l'animation japonaise importée en France. Fairy Tail était le produit rêvé de tous les grands distributeurs. Quoi de mieux en effet, lors d'une période de...

le 19 juin 2012

32 j'aime

4