Dragon Head est le genre de manga qui en impose direct au début. Poncé avec une couche de mystère et d’une violence psychologique, j’ai adoré les premiers tomes qui jouaient avec la peur des personnages et rendaient la situation actuelle encore plus lugubre que présentée. Et c’est de ce point de vue la, en me basant sur son début prometteur et fort intriguant que j’ai trouvé la totalité de Dragon Head correct, mais pas assez développée pour me faire frémir comme dans les premiers chapitres.


Autant le dire directement, partir du tome 3, le manga s’éclaircit à peine et emmène le lecteur dans une autre direction avant de reconnaître que le vrai sujet traité par l’oeuvre est la peur et non la fin du Japon comme le laissait croire les volumes. Même si les catastrophes naturelles sont au premier plan dans quasiment tous les tomes de Dragon Head, elles ne sont qu’un outil pour déclencher l’angoisse des personnages et on verra souvent qu’a cause de cette fin du monde aussi inattendue que précipitée, la solitude s’immisce aussi fortement dans le petit groupe de fortune que nous allons suivre.


Mais voilà tout l’intérêt, car le sujet est bien traitée. Suite à des événements qui les dépasse, les hommes sombrent dans la folie, la nature humaine n’est plus enchaînée aux règles de la société. Le monstre tapis dans les ténèbres à pris possession de la plupart des êtres humains comme on a vu avec Nobuo dans le premier tome. La peur mise à part, il faut reconnaître que le mystère planant sur les cataclysmes est bien entretenue du début à la fin et d’ailleurs ça en met plein la vue avec des doubles pages. Je regrette seulement que le peu d’intrigue qu’on nous sert existe que pour combler les pages et donner une raison aux personnages d’avancer, enfin personnellement je l’ai ressenti comme ça.


Dragon Head est très court, peut être un peu trop parce qu’à mon goût l’essentiel n’est pas assez développé. A part quelques passages mou ou trop accentués action qui dépaysent, c’est un excellent manga qui sait parfois trouver le juste milieu dans ce qu’il propose pour offrir une lecture agréable et (presque) jamais lassante, que je recommanderais à tous ceux qui aime les huis clos et les univers post apo.

Ckai
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le 13 févr. 2018

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