Dragon Quest : La Quête de Daï par Underwriter
Amateurs d'aventures trépidantes et sans relâche, Daï est revenu rien que pour vous dans cette toute nouvelle édition voulue par les éditions « Tonkam ». Mais est-ce que cela vaut le coup de réinvestir dans cette série sous prétexte d'une nouvelle traduction lorsque l'on possède déjà celle éditée six ans auparavant par « J'ai Lu » ? C'est ce que nous allons voir...
L'histoire :
Dermline est la dernière île sur laquelle les anciens monstres du Roi du mal vivent encore, mais ces derniers ont perdus leur instinct démoniaque le jour où un grand héros est venu à bout du Roi maléfique, libérant de son emprise ténébreuse les créatures qui étaient sous ses ordres. Daï, un jeune orphelin, a été retrouvé il y a quelques années sur les berges de l'île suite au naufrage d'un navire et Brass, un vieux monstre sage maîtrisant la magie, s'est occupé de veiller sur lui et de lui donner un minimum d'éducation.
Mais tout bascule le jour où un groupe de faux héros décide de faire main basse sur l'île, cherchant à massacrer tous ses occupants désormais pacifiques dans le seul but de ramener la golden métal slime, créature d'une rareté extraordinaire aux pouvoirs divins. Mais Daï, qui lui rêve de devenir un jour un vrai héros, va combattre ces ersatz de justiciers au péril de sa vie. Dès lors, tout va s'enchaîner très rapidement : la princesse Léona, du royaume de Papnica, va faire appel aux services du jeune homme pour l'aider à passer un rituel et Avan de Genual, le très célèbre précepteur de héros, va prendre Daï sous son aile. C'est alors qu'apparaît sur l'île le terrifiant Hadlar, le roi du mal, bien décidé à se venger d'Avan...
Dix huit volumes et nombre d'aventures plus tard, Hadlar, transformé en chimère, revient plus fort que jamais. Ayant renoncée à sa fierté et son essence démoniaque afin de vaincre une fois pour toute Daï, l'ex roi du mal envoi sa toute nouvelle garde d'élite au combat. Et celle-ci risque de faire basculer le combat en faveur de Vearn, le dieu du mal, car les soldat sont en orichalque, un métal indestructible...
En Gros :
Tiré d'un jeu vidéo, l'univers de Dragon Quest est mythique pour tous les japonais et les fans de RPG. Si le manga possède une histoire propre, qui n'a rien à voir avec celle des jeux vidéos, on sent bien l'inspiration principale, tant graphique que narrative. Le trait de Koji Inada est clair, efficace, un peu rond, et clairement inspiré de Toriyama dans ses grandes heures ( Il faut dire que le maître est le chara designer de la série... ). L'histoire quand à elle, est on ne peut plus classique et dépeins une quête initiatique assez inspiré de Dragon Ball. Bref, les fans du guerrier de l'espace se retrouveront totalement dans cette série pourtant clairement marquée par un univers médiéval fantaisiste et basé sur l'action. Peut être un peu trop même, car les combats et les entraînements ont la part belle sur le développement des personnages dont la psychologie, relativement simpliste, n'évolue que peu tout au long des trente sept volumes que compte la série.
Les possesseurs de l'ancienne édition de chez "J'ai Lu" peuvent très bien garder leur collection, car les différences de traduction sont minimes, et font plus dans la tétrapiloctomie que dans le fondamental. Seules la qualité du papier et des couvertures jouent en faveur de "Tonkam", dont chaque volume coûte au final plus cher.
Au final, une série accrochante, divertissante, pour ceux qui aiment les combat, l'humour, la magie, et la nostalgie des années 90.