Mini-série atypique, Drax the Destroyer manque malheureusement trop d'enjeux en soi pour valoir réellement le détour.
Avant d'être le Guardian of the Galaxy que tout le monde connait aujourd'hui, Drax était tout autre chose, une sorte de zombie, créé sur base d'un humain assassiné avec sa famille par Thanos, pour être la plus grande arme contre le Mad Titan. À un moment donné, il se retrouva prisonnier d'une prison galactique, avec des criminels tels que les Blood Brothers, Lunatik ou Paibok... mais le vaisseau s'écrasa sur Terre, et les prisonniers s'échappèrent. Drax était alors dans un état mental pratiquement végétatif, avec une intelligence insuffisante pour prendre la moindre initiative. Mais alors que les Blood Brothers décident de s'attaquer à lui, une partie de son intelligence revient...
Malheureusement, il se passe bien peu de choses dans cette mini-série, et sa résolution est assez expédiée. La majeure partie du temps, y a Drax qui fout sur la gueule des Blood Brothers, et y a une gamine désabusée qui balance des commentaires sarcastiques. Si la qualité d'écriture est décente et le récit riche de quelques idées originales (notamment le fait de mettre en scène un héros complètement atypique, qui tient plus lieu de brute épaisse qu'autre chose), la chute est attendue et prévisible, et il semble triste que l'intrigue ait été autant rushée.
La raison derrière cela est en fait assez simple : cette mini-série sert en réalité à poser le décor pour l'event Annihilation, qui va venir bousculer et donner un coup de jeune à l'univers galactique Marvel, tombé plus ou moins en désuétude depuis plusieurs années déjà à l'époque. Cela ne vient cependant pas excuser les manquements de Drax.
C'est triste, car on sent qu'on pourrait vite s'attacher à cette nouvelle relecture du personnage, mais la série en elle-même est insuffisante à cela. Si souvent, la quantité n'équivaut pas à la qualité, et que beaucoup de mini-séries viennent mettre la pâtée facilement à des séries longues, ce n'est pas pour autant que les mini-séries doivent se passer d'un développement, en plus de leurs situations initiale et finale.