C’est le genre de manga que l’on se prend à feuilleter, attiré par une couverture « kawai » (mignonne) qui joue de l’alliage du « sailor fuku », l’uniforme scolaire des jeunes Japonaises, et de l’air bourru de « kaijus », des monstres géants japonais. Ce qui rappelle le célèbre manga Gon, de Masashi Tanaka. Et de page en page, on arrive à la fin du volume, pour mieux comprendre cet univers particulier créé par Mujirushi Shimazaki. Les monstres de la culture folklorique du XXe siècle japonais, les kaijus, y vivent côte à côte avec les humains, et ce n’est pas toujours facile.
Le manga raconte de petites histoires du quotidien de jeunes étudiantes, exclusivement féminines, dans une école de dressage de monstres, qui dispose d’un locataire permanent – un monstre géant qui vient à la rescousse quand nécessaire.
C’est assez frais, très doux, avec une philosophie optimiste, où parfois s’invitent de sérieuses questions politiques sur la violence (qui n’est ici que masculine), et qui plaira à tous les publics.
Dresseuse de monstres, de Mujirushi Shimazaki, deux tomes à paraître le 6 juillet, éditions Komikku, 7,90 euros.