Série mythique de bande dessinée des années 90-2000 entièrement imaginée par Paolo Eleuteri Serpieri (9 volumes).
Elle mélange science-fiction et érotisme avec la magnifique héroïne dénommée Druuna.
L’histoire originale est la suivante :
Dans un futur indéterminé, au sein d’une ville délabrée règne un virus transformant les humains en monstres sanguinaires, un antidote existe à l’efficacité de courte durée.
Seuls quelques sélectionnés ont le droit de monter dans les étages supérieurs isolés du mal.
Les infectés sont balancés sans ménagement dans les niveaux inférieurs.
Pour les autres, la vie est terriblement rude.
Pour couronner le tout, la police contrôle sévèrement la population sous les ordres des prêtres qui ont la mainmise sur le savoir et sur le sérum diffusé avec parcimonie.
Dans le 1er tome, Druuna et Shaastar, son amant infecté, ont découvert qu'en fait la cité est un vaisseau dérivant sans fin dans l’espace.
Le vaisseau serait sous la gouverne d’une intelligence artificielle devenue insensée nommée Delta.
Delta maintient artificiellement, Lewis le 1er capitaine du vaisseau (pour quelle raison ?).
Lewis communique par télépathie avec Druuna.
Il a besoin de Druuna pour désactiver Delta avant qu'il détruise définitivement la cité par ses exactions.
Mais dit-il toute la vérité ?
En tout cas, Druuna, confiante ou naïve, se lance au travers des territoires infectés à la recherche de la tour du pouvoir pour désactiver Delta.
Un périple qui s’annonce périlleux d'autant que les quartiers subissent des transformations fréquentes et que les mutants affamés traînent.
Heureusement, une présence bienveillante semble protéger Druuna.
Sorti en 1987, Morbus Gravis conserve toute sa verve.
L’univers particulier mêle mysticisme, érotisme, peur, pouvoirs psychiques et monde post apocalyptique.
Les prêtres sont particulièrement flippant sous leurs longs manteaux dont seuls dépassent un regard inquisiteur.
Le mal est terrifiant, insidieux et destructeur.
Bref le lecteur n’en mène pas large !
L’intrigue est plaisante et bien malin qui trouvera le dénouement (s’il existe !).
Ce volume permet d'en découvrir plus sur l’IA Delta et le capitaine Lewis sans pour autant répondre à toutes les interrogations du lecteur.
A cela s’ajoute un graphisme de qualité.
Enfin, même si le contenu est assez dense, la BD se dévore à la vitesse grand V.
A réserver aux adultes et adolescents.
A lire et relire