La couverture de ce premier album m’avait accroché l’œil : des couleurs chaudes et complexes, un style très noir, une promesse a priori d’aventure un peu sombre, et puis un petit truc sexy, féminin à tout le moins… En fait de tout cela, l’album se révèle bien décevant.
Visuellement, les planches sont certes lisibles, mais sans grande invention. Les cases sont parfois parasitées par des phylactères en trop. Les pensées de l’héroïne principale pullulent. Comme la voix off au ciné, ce genre de procédé narratif est à utiliser avec parcimonie au risque de casser les pieds relativement vite. Malheureusement, c’est le cas ici aussi : on jongle avec les pensées et les paroles des personnages. Tout cela ajoute de la confusion. L’histoire reste ainsi d’un classicisme finalement lassant à la longue.
Alors que le dessin n’aboutit pas aux promesses affichées en couverture. Il est simple, mais pas extraordinaire. Un peu figé parfois. Les personnages manquent de temps en temps de naturel, de souplesse.
Peut-être que la conduite du récit est trop schématique ou mécanique et manque de spontanéité et cela rejaillit sur la perception que l’on se fait du dessin ? Le développement de l’histoire n’est pas assez satisfaisant et surtout, à la fin de ce 1er tome, on termine frustré. On aurait voulu une véritable conclusion et non se sentir abandonné en pleine lecture par cette fin tronquée appelant avec maladresse à la lecture du 2nd. On nous force la main. Cela manque de classe et de finesse, surtout de rigueur pour en faire un ouvrage solide à part entière.
Très peu pour moi : j’abandonne déjà. Pas envie de refaire un 2e tome pour à nouveau, qui sait?, et me retrouver avec ce type de frustration. J’ai le sentiment qu’il y a là quelque chose de mal combiné, qui ne fonctionne pas.
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