Renouant avec le coté larger than life de la série, « X-men : E comme extinction » est une longue et passionnante aventure riche en rebondissements qui tient en haleine le lecteur du début à la fin.
Comme il l’affirme dans son manifeste, Morrison refuse toute influence passéiste et choisit de donner un nouvel élan aux X-men en créant le double démoniaque de leur mentor, une femme aux surpuissants pouvoirs télépathiques et à la haine inextinguible à l’encontre des mutants.
Redoutable tortionnaire mentale, Cassandra Nova va prendre à malin plaisir à faire ressortir les faiblesses de nos héros et parmi eux Cyclope et surtout le Fauve complexé par son physique de plus en plus bestial seront les plus secoués.
Mais « X-men : E comme extinction » met surtout en avant les femmes, Jean Grey bien entendu en tant qu’icône incontournable de l’univers Marvel mais aussi Emma Frost l’ex reine blanche devenue l'un des plus séduisant piliers de l’équipe et une insupportable tentation pour la fidélité de Cyclope.
Cerise sur le gâteau, les dessins de Quitely d’une beauté et d’une force à couper le souffle viennent parachever le chef d’œuvre.
Outre l’épisode made in China assez réussi de Leinil Francis Yu on appréciera également le travail de Ethan Van Sciver dont les pages narrant l’affrontement entre le duo Emma-Jean et Cassandra pour libérer l’esprit de Xavier confinent au sublime.
Seul le style plus grossier d’Igor Kordey sur les épisodes spatiaux semble ici en deçà de celui des maîtres précédemment cités.
Mais globalement il n’y a pas grand chose à rejeter de ce « X-men : E comme extinction » qu'on peut qualifier de grand cru.
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