Suivant le thème de l'Effondrement avec intérêt depuis des années, je me réjouissais d'avoir entre les mains une œuvre abordant le sujet.
Tout présageait un régal à la lecture (sauf l'historique idéologique de l'auteur dont je n'avais pas connaissance alors).
Les 2 étoiles sont pour la qualité du dessin ainsi que pour la quantité de travail engrangé dans ce projet.
Le fond, lui, est littéralement problématique :
- L'auteur passe pour le moment, totalement à côté du problème principal (crise climatique, sur-exploitation des ressources, effondrement de la biodiversité), et se centre sur des problématiques sociales à travers le prisme d'une vision d'extrême droite.
- Le rôle des femmes dans la BD est dérangeant et victimisant. Le côté viriliste du contexte ne fait qu'en surligner les travers. Le manque de nuance et de réflexion est flagrant. On a juste l'impression d'être dans la tête d'un ado avec ses fantasmes d'ado.
- Le côté survivaliste est centré sur l'auto-défense, le port d'arme citoyen remis au goût du jour en cette période chez les YouTubeurs* à succès malgré une actualité inquiétante et récurrente sur des morts par balle aux Etats-Unis.
*L'actu_Animée, Le Précepteur, Frédéric Delavier, Papacito et autres véhicules des idées d'extrême droite, agissant sous couvert d'un pseudo intellectualisme...
- Rendre acceptable le fait de se faire justice soi-même et de rompre le contrat social.
Bref, j'ai clairement l'impression d'avoir financé une propagande d'extrême droite.
Je regrette que ce genre d'idée infiltre insidieusement la tête de la jeunesse sur laquelle tout le monde compte tant. Une jeunesse, dont je fais partie, qui s'informe de plus en plus sur Internet, qui suit des chaînes de philosophie, d'actu, de sport, et qui se laisse, sans s'en rendre compte, dériver dans le courant invisible des algorithmes. Ils nous mènent, petit à petit, vers l’extrémisme de quelque bord que ce soit.
En plus, comme dit dans l'un des autres commentaires, la fin te laisse sur ta faim. Ne se suffisant pas à lui-même, il te condamne à acheter le tome 2. Et moi, je n'aime pas que l'on me force la main.