Achetée un peu par hasard, car j'étais intrigué par le style graphique, End est une BD qui me semblait assez ambitieuse. Et quand on l'ouvre pour la première fois, on ne peut qu'être charmé par son style graphique, sa gestion géniale de la lumière et de son opposition avec les ténèbres et tout simplement par ses couleurs. Le problème, c'est que ça ne suffit pas pour faire une bonne BD.
Parce que le scénario est confus, pseudo-mystique et ne révèle finalement pas grand chose dans ce premier tome. Tout tourne autour de la mort, de la souffrance et des esprits, et si le tout est assez intrigant, on n'en apprend pas assez que pour vraiment s'intéresser aux personnages proposés. Les dialogues ampoulés ne contribuent pas à atténuer cette impression, et la pseudo-philo d'adolescente dépressive devient vite assez agaçante. Morceaux choisis : "N'est-il pas étrange de pouvoir connaitre la paix avec cette certitude inéluctable de la mort ?" ou "Vivre c'est mourir à chaque instant".
Et au final, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de cette BD. Scénario confus, longs dialogues creux et stéréotypés, personnages inintéressants (si ce n'est l'héroïne disons) et ce côté émo-goth assez insupportable. Seul le style graphique sauve donc l'ensemble du naufrage, puisqu'il permet quand même de créer une certaine ambiance assez travaillée et certains décors qui font plaisir aux yeux. Dommage vraiment.