Il vaut mieux prévenir tout de suite, je vais pas mal raconter ma vie dans cette revue !
J'ai une pote qui s'appelle Lou, prénom assez rare chez les gens de ma génération (et en général ?), et c'est simplement ça qui a lancé mon intérêt pour cette BD. Comme quoi parfois ! En regardant rapidement de quoi ça parlait et m'intéressant ensuite à l'autrice - Lou Lubie - c'était sûr qu'il fallait se lancer !
D'ailleurs ne voyant que très peu de critiques parler d'elle, et sachant que j'ai toujours besoin de m'intéresser au créateur ou la créatrice d'une œuvre tout juste lue, je vais de ce pas glisser quelques mots pour raconter un peu Lou Lubie.
C'est une jeune autrice de 34 ans qui a grandi à la Réunion, où elle a passé un diplôme en game design. C'est donc une développeuse à la base; on peut même trouver un de "ses" jeux sur Sens Critique. En parallèle, elle avait aussi écrit ses premiers ouvrages restés assez méconnus en France. Côté BD, depuis 2016 et son Goupil ou Face (traitant de la bipolarité), elle a sorti 5 BD toutes sollicitées par les lecteurs et lectrices, ou quasi ! En lisant/écoutant un peu ses interview ou interventions (elle est très cool à écouter d'ailleurs), c'est intéressant de voir qu'elle ne se définit pas comme une dessinatrice, toujours pas aujourd'hui. Elle a d'ailleurs récemment fait un post sur Instagram où elle montre l'évolution de son dessin depuis 2020, en pointant son syndrome de l'imposteur à ce sujet, elle qui n'est pas forcément passionnée de dessin. J'en profite donc pour conseiller son compte Insta, rempli de jolis posts et de sincérité.
Pour revenir au livre en question, Et à la fin il meurent, on est en présence d'un bien joli objet, le côté doré du bouquin ayant d'ailleurs bien plu à mon fiston. Au fil du livre, Lou Lubie dissèque l'évolution et la transformation des contes, proposant une analyse assez poussée sur ces évolutions mais aussi sur l'image et la place de la femme à travers les époques et les auteurs (ou même autrices mais celles-ci n'ont pas connu la postérité de leurs pairs, tiens donc).
Et là où elle continue de faire fort, c'est qu'elle parvient à faire tout ça à coup de graines d'humour explosives ! Franchement, j'ai trop kiffé cet humour mi-potache mi-lourdingue mais assez fin en même temps, car inattendu. Ma chérie s'est d'ailleurs aussi bien marrée, c'est même une des rares fois où elle lit une des BD qui traîne sur la table du salon ! Et pour conclure le tout, il y a en plus une de ses potes qui était là pour le weekend, que j'ai entendu rire aux éclats en lisant Cendrillon (bon, c'est vrai qu'elle rit généralement assez fort!)
Voilà, je ne peux que conseiller cette BD aux aspects docu ! Super boulot de la part de l'autrice, que j'ai beaucoup aimé par ailleurs, ce qui me donne vraiment envie de découvrir le reste de son œuvre avec impatience !