J'ai toujours été dégoûté de Eyeshield 21. Les mangas sur le sport, c'était bien la dernière des choses qui me tentaient. Mais alors, sur le football américain en plus ? Non merci ! Et pourtant j'ai eu tort.
Eyeshield 21 conte l'histoire des Deimon Devil Bats, une équipe composée d'Hiruma un tortionnaire diabolique à l'esprit tordu et fourbe, et Kurita, dont le poids n'a d'égal que la largesse de son coeur. Ils rêvent tout deux de former une grande équipe de football américain mais malgré leur talent, ils n'arrivent pas à former d'équipe, ne trouvant pas d'autres membres pour les rejoindre.
C'est alors qu'ils font la connaissance de Sena, un gamin malingre, tellement habitué à fuir les coups qu'il a développé une vitesse prodigieuse. Ensemble, ils vont trouver un par un des nouveaux membres et former une équipe prête à relever tous les défis.
En effet, Eyeshield 21 est un shonen 100% pur jus qui ne s'en cache pas. Et alors ? C'est pas si grave, puisqu'au final, une fois lancé, il est très difficile de décrocher des aventures des Deimon Devil Bats. Affrontant des équipes toujours plus puissantes, on vit littéralement à leurs côtés, souffrant et gagnant avec eux.
On note un léger essouflement à partir du 30e tome, notamment parce qu'on bascule dans une succession de matchs un peu moins jouissives puisque l'équipe aura déjà tout prouvé.
Mais si ce shonen se démarque, c'est surtout grâce à ses personnages, tous plus truculents les uns que les autres, avec en premier lieu, Hiruma. J'ai longtemps trouvé son design assez ridicule, mais au final, il lui rend parfaitement justice. C'est lui qui tient en main toutes les cartes du jeu, qui fait les stratégies, et c'est peu de dire qu'il se régale de tromper ses alliés et adversaires !
Mais la palette s'étend à l'infini, tellement qu'on se demande parfois comment on fait pour s'y repérer ! Chaque équipe à ses personnages importants, au moins 3 ou 4 à chaque fois, et on atteint vite un nombre incroyable. Mais jamais aucun ne sera délaissé, et on aura tous l'occasion de les revoir régulièrement, gentils comme méchants, dans les matchs, ou dans des scénettes qui espacent un peu les matchs.
D'abord très réticent, j'ai finalement englouti les 36 tomes d'Eyeshield 21 en un petit mois, content d'appartenir à cette petite famille de ce sport que j'ai toujours abhorré. Et en soi c'est déjà pas mal, à essayer sans hésiter !
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