Eyeshield 21 est un shonen plein d'humour, de suspense et de personnages charismatiques, le tout mis en scène par un dessinateur qui n'aura cessé d'améliorer son coup de crayon du début à la fin.
Un cocktail parfait pour une œuvre magistrale.
Réfractaires à l'éloge, fuyez immédiatement cette critique.
Eyeshield 21 est donc axé sur le Foot Américain, un sport obscur pour nous autres Français de base. Ca tombe bien puisque le héros de l'aventure, Sena, est lui aussi complètement à l'ouest dans le déroulement de ce sport, et on profitera donc des savants conseils que ses ainés du club des Deimon Devil Bats lui dispenseront tout au long de l'histoire.
Mais commençons par le commencement :
L'équipe de l'école de Deimon, au début de l'aventure, est une énorme ruine composée de 2 membres fixes, vouée à se faire éliminer dès les premiers tours de tournoi. Parmi ces 2 membres se trouve l'individu qui résume le mieux ce qu'est Eyeshield 21 : le terrifiant Hiruma, espèce d'incarnation du mal, en pire.
Notre tyran est l'âme de l'équipe, son stratège et son quarterback.
L'autre membre initial est le gentil Kurita, un culbuto de 2 mètres pour 100 et quelques kilos qui occupe le poste d'homme de la ligne.
Leur mission en ce début d'année scolaire est simple, remplir l'effectif des Deimon Devil Bats pour en faire une équipe capable d'aller réaliser leur rêve : aller au Christmas Bowl, la finale nationale qui se déroule au Tokyo Dome.
Pour rajouter de la tension à tout ça, on apprend vite que pour Kurita et Hiruma, cette année est leur dernière tentative pour réaliser ce rêve.
Sena de son côté est un éternel loser, une chochotte qui à force de faire le larbin ou fuir les problèmes, est devenu un nain de jardin supersonique. A peine entré au lycée Deimon, ses qualités de coureur sauteront inévitablement aux yeux d'Hiruma qui en fera le héros masqué de l'équipe, Eyeshield 21, le Running Back de l'école de Notre Dame. Victime de ses compétences et propulsé sur le terrain malgré lui, notre fake héros, un temps effrayé par son nouveau boulot, se prendra évidemment au jeu, et deviendra l'une des pièces maîtresse de l'équipe.
Il ne comprendra que bien plus tard la signification de son titre, et le poids de celui-ci...
Au fur et à mesure que l'histoire avance et que le club se peuple de nouveaux joueurs tous aussi hauts en couleurs les uns que les autres, les auteurs nous offrent des matchs au suspense haletant face à des équipes aux styles de jeux très variés composés de joueurs principaux au charisme évident.
Ces différents styles de jeu brassent un peu tout ce qu'il se fait dans la discipline, et de ce fait, tous les membres de l'équipe sont plus ou moins mis en valeur en fonction de l'adversaire.
Il y a quelques exemples de matchs où Sena, malgré son très haut niveau de compétence, passe complètement au second plan.
On évite là le syndrome du « Tu perds ? Passes la balle au héros ».
En parlant des matchs, Murata, le dessinateur, a voulu éviter la surenchère d'effets spéciaux.
Ici, chaque « coup spécial » de personnages est lié à un équivalent réaliste, la mise en scène manga et le nom qui claque en plus.
Au delà de l'aspect purement sportif du manga, l'humour omniprésent est ce qui donne à Eyeshield 21 toute sa saveur.
Ici c'est une grosse connerie par chapitre minimum. Ca vous arrachera au minimum un sourire, ou vous fera pisser de rire sur certains passages.
Au final, le seul défaut d'Eyeshield 21 c'est de s'être fait couper par Jump.
La fin est tout à fait satisfaisante, mais vu ce que le dernier chapitre introduisait... les fans de la série ne pourront que ressasser leur frustration.
Du bonheur du début à la fin.
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