Fearsome - Green Lantern Corps, tome 1 par Kab
Peter Tomasi revient après une courte absence sur Green Lantern Corps. Il n’avait pas quitté l’univers puisqu’il a travaillé sur l’éphémère série Emerald Warriors qui mettait en vedette Guy Gardner. Puis New 52 est passé par là et si rien n’a changé pour la série(Green Lantern), le monde du GLC a un peu été modifié. Déjà, Guy est de nouveau sur terre. Hors, il n’y vivait plus depuis un moment (cf Lantern Quest). Tomasi commence donc par le renvoyer dans l’espace et comme le scénariste reprend sa série, il entend bien refaire quelque chose de similaire vu que ça marchait bien et embarque avec lui John Stewart (Kyle rayner étant pris par Tony Bedard pour sa série GL : New Guardians).
Puis il entraîne une petite escouade dans une histoire qui va les dépasser et qui sera liée aux gardiens qui une fois de plus sont les responsables du désastre. Sur les récits, j’avoue volontiers que Tomasi aurait pu se renouveler un peu surtout avec ce nouveau 52 et son retour mais il préfère jouer avec ce qu’il maîtrise bien.
Sans compter de petites erreurs que je trouve assez impardonnables comme Brik qui disparait de certaines planches voire pendant un épisode alors qu’elle n’a pas pu partir. Les armes prises par les GL sont une bonne idée mais pourquoi, n’y-a-t-il que des armes terriennes ? Les marchands alien n’ont pas de trucs un peu plus exotiques que des M16 ou des fusils à pompe ? Pour le coup, je pense que l’erreur vient de la part de Fernando Pasarin.
J’ai aussi une déception par rapport au casting car j’aimais tellement l’autre.
A me lire, on pourrait penser que je n’ai pas aimé mais ce n’est pas du tout le cas. Si l’histoire est un peu répétitive, elle est dans la lignée de ce qui est fait par Johns, ce qui offre déjà une cohérence et un plus non négligeable.
Non, ce que j’ai aime encore une fois de plus chez Tomasi est cette capacité à jouer avec un casting conséquent que ce soit les deux Lanterns terriens, le premier groupe constitué de nouveaux comme Vandor, de peu présents comme Sheriff ou de personnages qu’il a créé comme Isamot (anagramme de Tomasi) ou des vieux de la vieille comme Hannu. Il arrive à tous les faire vivre avec cohésion et distinction. A l’inverse de Bendis, tous les personnages ne parlent pas de la même manière. Je ne parle même pas de ces Bastonneurs qui sont encore plus violents que le groupe de Lanterns perdus qui étaient pourtant considéré comme les plus durs à cuire. J’espère bien qu’on les reverra.
Le scénariste sait ménager des effets de surprise que ce soit la nature des Conservateurs, la venue du Martian Manhunter qui en plus dit clairement que le Corps n’est qu’une bande d’incompétents. John Stewart qui continue de tuer ses collègues comme Mogo dans Blackest Night.
Je pense que le plus important est le sens du rythme. Pas de temps morts, des scènes d’actions vraiment énormes, une caractérisation des personnages qui se fait même pendant l’action, des moments de pauses entre les scènes de bastons mais tout de même une sensation d’urgence qui fait que le lecteur est tenu en haleine et vraiment dans l’histoire. De plus, les dialogues sont très bons.
Fernando Pasarin est lui aussi très bon malgré sa petite bourde sur les armes comme j’ai pu en parler un peu plus haut. Son style est assez old school dans le genre, pas de photo-réalisme ou de planches en 16/9, un bon travail sur les personnages même si certains disparaissent visuellement. La lecture est agréable, le storytelling et la narration sont réussies et c’est un régal surtout qu’il se débrouille très bien pour les scènes d’actions tout comme les plus calmes. Je regrette tout de même l’absence de Patrick Gleason qui était excellent.
Au final, le duo d’Emerald Warriors arrive sur Green Lantern Corps et c’est une très bonne nouvelle pour la série qui va pouvoir reprendre du poil de la bête après une baisse de régime lorsque le duo Tony Bedard-Tyler Kirkham était aux commandes. La nouvelle équipe ne perd pas de temps et nous emmène directement dans une grande aventure larger than life. Un très bon point de départ si vous avez raté la précédente série, ce qui est une honte !