Fils de flingue - Juan Solo, tome 1 par Alligator
sept 2007:
Polar ultra-violent, baignant dans un environnement rougeâtre, glauque et en plongée profonde vers un monde viscéralement désespéré. Juan Solo un enfant né avec une queue de chien est recueilli par un nain homosexuel dans les bas fonds mexicains, sa première tétée sera calmée par le canon d'un flingue. Fils de flingue. Et sera donc comme aliénée par la violence du revolver. Il devient homme de main dans une bande d'assassins, gardes du corps et malfrats en tout genre.
Le dessin est joli. C'est d'ailleurs ce qui rend un peu mal à l'aise. Cette esthétique aguichante pour un récit si sordide. Certains plans sont d'une beauté époustouflante. Bien construits, équilibrés, et d'un lyrisme romantique qui fait penser au cinéma. Oui, une bédé qui lorgne du côté du 7e art par moments. Le film noir essentiellement, le western par certains aspects.
On est cependant loin de L'incal, mais Jodorowsky s'en donne à cœur jo... peine. Lugubre. Et resplendissant à la fois. Une oeuvre coup de poing. J'ai hâte d'y revenir.