Critiquer une BD est déjà un exercice compliqué, alors critiquer correctement une anthologie relève de l'exploit. Car il faut juger les 20 histoires indépendamment mais aussi regarder leur cohérence entre elles pour comprendre l'oeuvre dans son ensemble.
C'est la 3eme anthologie d'Urban comics que je lis. Après Superman Anthologie et DC Comics Anthologie j'avais décidé d’arrêter ce genre qui me posait certains problèmes (notamment de temps, car il me fallait plus de 2 mois pour les lire entièrement).
Mais quand j'ai appris qu'une anthologie Flash sortait j'ai sauté dessus tellement le catalogue VF pour ce héros que j'adore est encore faible, je me suis dit qu'au pire ça ferait toujours classe dans la bibliothèque. Et globalement on peut faire à cette anthologie les mêmes reproches qu'à ses grandes sœurs.
Les premières histoires se lisent avec un petit sourire en coin, si on a l'esprit assez ouvert pour apprécier les raccourcis scénaristiques et le peu de détails qu'on apportait au dessin à l'époque.
La première, est logiquement celle de 1940 Flash Comics #1 où Jay Garrick obtient ses pouvoirs, suit ensuite une série de récits, aussi marrants et nostalgiques mais qui peuvent devenir lassants à la longue, si bien que la 6ème ou 7ème histoire que vous lirez vous donnera une sensation de déjà vu.
L'avantage du personnage de Flash, contrairement à Superman par exemple, est qu'il a eu différentes identités cela permet de renouveler un peu plus les histoires et de ne pas tomber dans une monotonie complète de 400 pages comme avec le super héros Kryptonien.
Comme dans toutes les anthologies, il y a donc ce moment un peu long au milieu, et un point de transition à partir duquel l’intérêt revient. Je pense que cela dépend de chaque lecteur, mais pour moi cela se situe au milieu des années 90 avec des auteurs très connus comme Grant Morrison, Mark Millar ou encore Mark Waid. Ce qui nous laisse encore quasiment 200 pages pour apprécier notre bolide préféré.
J'aurais peut être juste aimé voir une des nombreuses courses Superman VS Flash écrites au cours de l'histoire de DC, mais c'est peut être le seul reproche que je pourrais faire sur le choix des 20 "épisodes".
En conclusion, si vous avez apprécié les premières anthologies d'Urban, ou si vous aimez simplement ce super héros écarlate et que vous n'avez pas de mal à lire les comics des années 40 foncez. Cette anthologie ne se démarque pas des précédentes et en attendant la sortie de plus de BD sur le bolide rouge elle permet de remplir un peu votre bibliothèque.