Le tant attendu tome 7 de la série des SAMBRE est enfin là…Je n’ai pas pu attendre bien longtemps avant de me plonger dans cette histoire passionnante…vous vous en doutez, puisque je suis une FAN !!
Il aura donc fallu attendre 5 ans pour retrouver la famille Sambre et se plonger de nouveau dans les méandres de leur histoire familiale.
Ce septième tome donne le ton avant même d’être lu…« Fleur de pavé » ne laisse rien présager de bon pour cette jeune fille présente sur la couverture…Le contraste est saisissant entre ce visage innocent et délicat et cette posture évocatrice, qui en dit déjà long…
Nous retrouvons donc Bernard-Marie, le fils de Bernard et de Julie, ainsi que cette dernière, que nous avions laissée au tome précédent. Néanmoins, il ne s’agit plus seulement de leurs histoires puisqu’un nouveau personnage apparaît : la sœur jumelle de Bernard-Marie, à savoir, Judith, que nous croyions morte à la naissance.
En proie avec leurs démons respectifs, chacun plongé dans des déboires qui leur sont propres, ces trois personnages nous invitent à suivre leurs parcours aussi tortueux que maudits. La malédiction des Sambre continue de frapper…
Tandis que Bernard-Marie est élevé par sa tante (elle-même torturée par ses propres démons) dans une prison dorée et dans le respect des valeurs familiales, Judith grandit dans un orphelinat misérable et doit faire preuve de malice pour survivre.
Julie, leur mère, est également de retour. Veuve, elle est à la recherche d’un endroit pour élever son nouvel enfant à venir. Son histoire soulève de nombreuses questions même si ce n’est pas le personnage mit le plus en avant dans ce tome.
Nous suivons donc ces trois protagonistes sur plusieurs années, à savoir de 1857 à 1861. Les trois histoires se déroulent donc totalement indépendamment les unes des autres et se découvrent en parallèle. En procédant ainsi, Yslaire donne du rythme à son récit et nous tient en haleine.
Dans cette saga, les Sambre sont poursuivit par une malédiction, découverte par le grand-père de Bernard-Marie et de Judith, Hugo. Chaque branche de l’arbre généalogique des Sambre est gangrenée par ce fléau et rien ne semble l’arrêter.
Ici, l’histoire se focalise davantage sur Judith que sur son frère ou sa mère. Cette petite fille émeut autant qu’elle indigne de part ses choix de vie et son parcours qui perturbent le lecteur. Il ne peut rester indifférent en la voyant devenir pas à pas « Une fleur de pavé » et ne peut s’empêcher de se dire que c’est un beau gâchis !
L’histoire est fluide et addictive. Yslaire nous plonge, comme toujours, dans une atmosphère sombre et passionnante.
Ce septième tome renferme une fois encore une histoire où s’entrechoquent romance et noirceur…Vous pourrez le constater par vous-même en observant minutieusement la couverture du tome…La mort rôde…La malédiction est déjà en marche.
Quant au dessin, le trait est soigné et délicat. Yslaire est revenu à ce qui a fait son succès. Nous retrouvons de nouveau beaucoup de finesse et de réalisme dans son coup de crayon. Les décors, tantôt élégants, tantôt misérables, sont somptueux.
L’univers de l’auteur est à la fois dérangeant, malsain, délicat, sensuel… Et tout est dosé avec justesse. Yslaire parvient donc à créer différentes ambiances qui nous transportent à chaque fois dans des époques, des contextes et des lieux sans cesse renouvelés et captivants.
En conclusion : Yslaire a réussi encore une fois à me captiver avec ce 7ème tome de la saga des Sambre. A la fois dérangeante et addictive, cette histoire vous marque profondément. Sa conclusion ne saurait tarder puisque selon Yslaire lui-même, la fin est proche ! Alors, si vous n’avez pas encore eu l’audace de débuter cette série aussi torturée qu’élégante…lancez-vous !