En attendant la fin du monde

Faiblard le scénar'.
Comme beaucoup d'albums de cette série.

En effet, ici la structure est assez mal fagotée. On est dans une quête tout du long sans vraiment jamais avoir l'occasion d'entrer dans le sujet et puis d'un coup, les auteurs nous assènent d'explications sur le pourquoi du comment, le tout expédié dans les quelques dernières pages. En soi les idées ne sont pas mauvaises, que du contraire, mais exploitées de la sorte c'est du beau gâchis.

Ce qui m'a surpris, c'est le côté 'réaliste', les liens avec notre monde à nous ; la forêt Palombienne est même renommée Amazonienne un court instant... malheureusement, ça ne fonctionne pas trop parce que, malgré le nom de l'album cité assez vite dans l'intrigue, rien ne nous prépare à tel basculement.

L'autre bonne surprise, et je l'avais complètement oubliée, c'est le plaisir de voir l'héroïne seins nus un bref instant (je comprends pourquoi je garde un souvenir émoustillé d'elle). Instant presque gratuit en plus, parce que couper le récit pour la voir prendre un bain, c'est limite, mais bon, ça permet d'utiliser les gouttes de Noé, de nous rappeler leur pouvoir. Faudrait que je scanne toutes ces héroïnes de BD jeunesse qui se dénudent, sapristi !

Graphiquement, c'est plaisant ; la couverture est déjà plutôt chouette, avec ce qu'il faut de détail. Batem semble prendre son pied à dessiner les différentes plantes, les herbes, les arbres. Il se débrouille beaucoup mieux qu'à ses débuts. Et lorsqu'il ajoute un poil de civilisation là-dedans, ça donne encore mieux ! Le découpage est globalement efficace, les compositions classiques, pas assez recherchées, tout comme le travail de couleur invisible dans le sens où ce sont toujours les mêmes ambiances de jour et de nuit que l'on retrouve. Il n'y a rien de très recherché graphiquement en fait, à part quelques rares cases ici et là, et c'est bien dommage parce que Batem en est capable et cela amènerait un plus à la BD.

Bref, c'est pas déplaisant à suivre, sauf peut-être sur la fin avec toutes cette surabondance d' explications...