Lire Freedom Hospital c'est essayer de trouver une humanité dans une guerre à plusieurs visages. Nous sommes en mars 2012, en Syrie, une militante monte un hôpital clandestin pour soigner les blessés de guerre, nous sommes encore dans la vague révolutionnaire et l'élan démocratique visant à faire tomber le régime de Bachar-Al Assad. Ce n'est qu'une question de mois...
Sous forme de saga, nous allons à la rencontre des différents protagonistes de cette guerre qui ne dit pas son nom, une guerre où on ne sait plus qui sont les gentils, où on arrive même à douter de tout espoir. Au milieu de cet imbroglio de surenchère militaire par le pouvoir, les rebelles et les islamistes, cet hôpital où les destins se croisent...
L'auteur nous questionne également sur la participation internationale, sur ces armes vendues aux différents protagonistes, quelle est l'intervention des puissances mondiales, des citoyens du monde?
Au terme de cette lecture, en ouvrant mon fil d'actualité, l'article me saute aux yeux :
"Syrie : quatre hôpitaux bombardés, le "désastre humanitaire" d'Alep"
Nous sommes le 24 juillet 2016, les balles pleuvent encore dans un silence de mort. Pendant ce temps là, nous nous querellons sur le partage de ces exilés fuyant le concentré d'inhumanité...A croire que "rien ne coûte plus cher à un marchand d'arme que la paix" - Lord of War