Une vraie déception. Je n’attendais pas forcément grand-chose en ouvrant cet album, mais ce fut moins encore. Freud ne m’est pas très connu, j’allais forcément apprendre deux trois trucs, même si ce n’est qu’une bd. Et bien non, je n’ai quasiment rien découvert, en tout cas rien d’intéressant. Peut-être l’ouvrage est-il destiné à des enfants ? Ou alors ma culture s’étend-elle beaucoup plus loin que je ne l’imaginais jusqu’ici ? Non, hélas, ce n’est pas ça, faut pas se leurrer…
Alors oui, on nous parle de Vienne, de l’antisémitisme, de Charcot, de ce qu’est la psychanalyse, de l’acte manqué, d’Œdipe, de la pulsion de mort, on aperçoit Jung, il y a deux trois citations, l’anschluss, et puis c’est fini. Tout est survolé, c’est un résumé à grands traits sans saveur. Le plus étonnant est que l’auteur du texte est une psychanalyste, Corinne Maier, qui tue littéralement le père par un élagage pourtant bienveillant. Le seul élément qui sauve l’album du désastre, c’est le dessin inventif réalisé par Anne Simon. Si la couverture n’est pas très engageante, les planches sont souvent réussies, le dessin et le choix des couleurs (trois principales : ocre, vert et marron) apportant une touche d’originalité à un texte très conventionnel.
On n’a au final ici qu’une bd catalogue… Freud en BD, pourquoi pas, mais pas en 55 pages. Ou alors il aurait fallu se concentrer sur un aspect ou une période, pas sur la vie si riche d’un tel homme… C’est assez prétentieux voire mensonger d’accoler le titre de biographie à cet album pour le moins superficiel… Mes bourses en souffrent encore. Euh, ma bourse, pardon pour le lapsus, révélateur, forcément…