Gantz
7.2
Gantz

Manga de Hiroya Oku (2000)

COCAINE !
Voici le mot qui résume le mieux l'intégralité des 37 tomes de ce manga. Un concentré d'adrénaline, d'action, de gore, de psychologie sombre et d'émotion.


Commençons par le commencement. Deux lycéens se font tuer en essayant de sauver un clochard et se retrouvent alors prisonnier dans une pièce où ils devront massacrer des aliens avec d'autres "morts mais pas vraiment en fait" pour pouvoir regagner leur liberté ou plutôt retarder l'échance de leur mort. Pour cela ils seront occupés de super combinaisons les rendant quasi invincible ainsi que d'un arsenal d'armes.


Bref nos amis enchaînent les missions de massacre toutes plus gores et cauchemardesques les unes que les autres avec toujours un certain nombre de morts au compteur une fois ces dernières terminées. C'est violent, bien malsain et ponctué de pas mal de scènes ecchi. Je ne suis pas un grand fan de combats mais avec Gantz ça passe : Les scênes sont dynamiques, il y a pas mal de suspense et de morts. Les tomes se lisent assez vite et c'est bien fichu.


Mais ce que je préfère à titre personnel c'est ce qu'il se passe entre les missions : Les personnages peuvent alors temporairement retrouver une pseudo-liberté dans le monde réel. L'auteur y fait une critique assez noire de la société en traîtant les aspects les plus sombres de la psychologie humaine. J'ai apprécié le fait que la psychologie des personnages soit généralement un minimum travaillé avant leur "mort". Même si cela reste assez rapide et secondaire.


Un des gros points fort de ce manga est son protagoniste principal : Kei Kurono. Anti-héros, il ne vit que pour sa pomme (au moins au début) et agira souvent de manière égoïste. Bien que son développement au cours de l'histoire l'entraînera à devenir plus charismatique. Ca change des héros idéâlistes au coeur pur qui veulent absolument sauver tout le monde qu'on rencontre généralement dans ce genre de mangas, et ça fait du bien.
D'une manière générale les personnages de ce manga se renouvellent et sont très hétérogènes : Il y en a des gentils, des égoïstes, des racailles, des ordures, des fous, des combattants, des leaders... Cette diversité est très appréciable mais amène à un des points noirs de ce manga : Les personnages féminins. Ils sont moins nombreux que les personnages masculins et généralement moins bien travaillés (même si elles peuvent quand même l'être)... Les femmes servent essentiellement à l'ecchi en fait, notamment dans la première partie du manga. C'est un peu dommage.


Au niveau des missions, au bout de 2, 3 missions à buter des extraterrestres bien WTF on pourrait craindre et s'attendre à une répétitivité mais... Non ! Le scénario est brillament mené, les personnages se renouvellent et on en apprend un peu plus sur "Gantz", la sphère qui les tient en otage.
Des grands moment d'émotions sont ainsi à prévoir tout au long du manga. Le fonctionnement de Gantz se révèle être bien WTF mais fichtrement bien pensé.


On ne s'ennuie pas durant toute la lecture du manga qui s'avère passionnant bien que complètement perché. Il y a certes des passages un peu tiré par les cheveux, manquant un peu de cohérence. D'autres un peu forcés. Beaucoup de violence et de sexe gratuit (pour le plaisir de certains mais attention aux âmes sensibles), les deux derniers arcs atteignant des sommets à ce niveau.


La fin quant à elle... J'ai un peu du mal à me prononcer dessus... Elle est assez forte, extrêmement WTF et sûrement un peu too much mais tout en restant quelque part tragiquement réaliste. Ce qui est certain est que le suspense est maintentu jusqu'au bout pour une conclusion... Décevante. Mais je ne spoilerais pas.


Au final, Gantz est une oeuvre atypique, extraordinaire sur bien des points et qui ravira sans nul doutes les fans d'univers sombre et horrifiques. Un scénario très intelligent qui nous fait passer par un bon nombre d'émotions en rassemblant pas mal de concepts interessants. Mais qui baigne parfois dans le too much... Cela dit au vu de la qualité de l'intégralité de l'oeuvre on pardonne aisément ses écarts ;)


A lire dans un état second :D

Créée

le 15 oct. 2015

Critique lue 602 fois

1 j'aime

Sanfiel

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Critique lue 602 fois

1

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