Comme toujours avec Generations, ce one-shot d'une trentaine de page ne vaut pas ses 5$. Le numéro n'est pas désagréable à lire, surtout quand on suit la série Hawkeye en parallèle, mais ce n'est pas aussi bien écrit, ni aussi beau que la série régulière, un comble pour un numéro overprized. Et difficile de savoir si le numéro aura de réelles conséquences.
Ok, Kelly Thompson insiste pas mal sur le fait que Kate tire des enseignements de sa rencontre avec un Clint Barton au début de sa carrière de Hawkeye, mais si elle n'y fait pas référence au moins une fois dans la série régulière ensuite, on ne risque pas de s'en apercevoir. Pareillement, on voit un nouveau perso dans ce numéro, mais difficile de savoir pour le moment si c'est du teasing pour une future intrigue ou si c'est juste un perso jetable créé pour les besoins de l'intrigue. La scénariste me semble pas assez claire à ce niveau. J'espère que c'est un perso qu'on reverra, ce serait une utilisation maligne de ce one-shot, parce que sinon, ça reste un peu craignos.
On a clairement remarqué que Generations était un concept éditorial imposé aux auteurs, mais ça a visiblement été fait dans la précipitation quand on voit l'incapacité visiblement totale des scénaristes à faire un réel teasing des histoires futures, à poser de vrais éléments pour la suite de leurs séries. Pourquoi est-ce qu'ils ne profitent pas de l'opportunité de ce numéro spécial ?
Bon ici on a au moins l'occasion de voir Kate dans une aventure plus super-héroïque et moins urbaine que la série régulière, donc c'est toujours intéressant. Et y a quand même des interactions amusantes entre elle et Clint, notamment grâce au voyage dans le temps, et on profite bien entendu des blagues sur les costumes... Mais rien d'essentiel, rien qui n'arrive à justifier l'achat de ce numéro, qui sera sympa en histoire de fin de tome une fois compilé en librairie, mais en l'état n'arrive pas à être autre chose qu'anecdotique.
Côté dessin, c'est un style dans la lignée de celui de Romero, en franchement moins élégant, sans doute plus proche de Rosanas. C'est loin d'être vilain, mais y a aucune case qui impressionne. La colorisation quand à elle est à dix mille lieux de ce que fait Jordie Bellaire sur la série principale, c'est quelque chose de plus réaliste, avec plus d'effets d'ombres, mais en même temps une moins bonne gestion des ambiances colorées et de la lumière. C'est dommage que ça reste aussi plan-plan sur la luminosité. Par contre y a de beaux efforts sur le rendu de la jungle en arrière plan. Mais bon, comme dit, c'est moins beau que la série régulière, ce qui est un peu bêta sur un numéro spécial de ce genre.