Generations: Sam Wilson: Captain America & Steve Rogers: Captain America par arnonaud

Clairement le meilleur one-shot Generations. Nick Spencer qui devait déjà gérer l'event Secret Empire se donne pourtant les moyens de faire un numéro qui vaut réellement le détour. C'est sans doute le seul numéro de la gamme qu'on renferme avec un vrai sentiment de satisfaction. C'est un vrai one-shot, qui n'appelle pas à une suite, qui ne parie pas sa pertinence sur l'avenir, qui se suffit à lui même et qui est un vrai bon moment de lecture. En outre, et c'est là que c'est encore plus fort, il offre une belle conclusion à Generations en donnant le contexte qui jusque là manquait à ceux qui n'avaient pas lu Secret Empire, et en offrant une petite conclusion globale à l'ensemble.

Le point fort du numéro c'est que Spencer nous surprend avec sa façon de gérer le voyage temporel de Wilson, qui vivra dans ce numéro plus qu'un simple moment aux côtés d'un Captain America passé. Il bouscule complètement les règles établies dans les précédents numéros pour faire son propre truc, absolument dingue, touchant, et qui, j'espère, aura de vraies conséquences sur l'avenir du perso, parce qu'il y a clairement de la matière à exploiter à travers ce que vit Sam Wilson ici. Mais le mieux, c'est que même si les scénaristes suivants mettent cette histoire de côté dans la construction du personnage, ça reste une bonne histoire en elle-même.

Après tout n'est pas parfait, y a certains points d'intrigue gérés un peu bizarrement, notamment sur la façon qu'a Sam Wilson de ne jamais "regarder derrière lui" (je dis ça comme ça pour pas trop spoiler), ou ce dessin de Paul Renaud qui le montre en pleine bataille de la seconde guerre mondiale avec un grand sourire, ce qui me paraît un peu à côté de la plaque... Mais voilà, à part ça, c'est du tout bon. Les angles d'attaque pour aborder Sam Wilson mais aussi Steve Rogers sont originaux et offrent des choses très intéressantes, qu'on avait jamais eu jusque là.

Et Paul Renaud livre vraiment une très bonne prestation tout le long du numéro, très solide et bien colorisée par Laura Martin. Donc voilà, si vous avez aimé les récits de Spencer jusque là, ce numéro devrait vous faire passer un vrai bon moment.